Patrimoine (12)
L'Aventure de la construction de ce village médiéval du XVe siècle a commencé avec Pierre Gire, un passionné de l'Histoire médiévale en 2005. Après plusieurs années à rassembler des informations sur le monde de la paysannerie médiévale, la passion l'emporte et le projet de la construction d'un petit village est lancé. Dans les premières années, la famille Gire construit les deux premières fermes, puis des nouvelles constructions viennent étoffer le bourg à fonder.
Actuellement, le village est équipé d'une église, de plusieurs fermes, d'un moulin ... avec un important jardin médiéval et des animaux de ferme sur une superficie d'environ 12 hectares.
Ce lieu est un chantier médiéval où Pierre Gire vit à l'année pour s'occuper des animaux et du potager du village. L'intérêt pour le public est de visualiser en situation les réalités des conditions de vie des "vilains" et des "serfs" dans la campagne au Moyen Age. Par exemple, l'habitat n'a pas de vitre aux fenêtres, car le luxe est réservé aux seigneurs et aux riches commerçants des villes. A cette époque, la vie à l'intérieur de la maison est communautaire. Toute la famille vit sous le même toit avec des animaux dans l'étable.
Au Moyen Age, la vie paysanne est rythmée par les saisons et par la foi religieuse. Le Curé est la personne qui s'est lire le latin des saintes écritures. Il est le garant de la moralité chrétienne au sein de la communauté.
Le jardin médiéval est à la fois le lieu nourricier, mais aussi le lieu de la pharmacopée pour soigner les maux par les plantes. Actuellement, il est constitué d'environ 350 espèces botaniques en vigueur à cette époque.
Au niveau des animaux présents dans les fermes au Moyen Age, des recherches sont réalisées pour essayer de s'approcher des espèces sur les moutons, les bœufs, mais aussi les animaux de la bassecour.
Les Fermes du Moyen Age Le Puy d'Arrel 19220 Saint-Julien aux Bois Tél: 05.55.28.31.30 - 06.87.49.34.53 E-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Horaires: des vacances de Pâques au 30 juin: 14h-18h (fermé le samedi); du 1er juillet au 31 août: 10h-19h (tous les jours); du 1er septembre aux vacances de Toussaint: 14h-18h (fermé le samedi)
Tarifs: adulte 7 € adolescent (6 à 12 ans) 5 € enfant (- 6 ans) gratuit
Le Château du Haut Koenigsbourg est situé sur la montagne du Stophanberch à 755 mètres d'altitude. On trouve la trace d'un château fort dans les archives au XIIe siècle.
Un bref rappel historique au sujet de la création du duché de Souabe en 915 dans le Saint Empire germanique. La maison des Hohenstaufen est l'une des plus puissantes de l'ancien royaume de Souabe.Elle va avoir plusieurs Ducs et Empereurs germaniques jusqu'au XIIIe siècle. Le Duc de Souabe Frédéric de Hohenstaufen et aussi Roi de Germanie. Il devient Empereur sous le nom de Frédéric II. Il décide de protéger ses possessions territoriales alsaciennes en faisant construire une ligne de défense constituée de châteaux forts sur les lieux stratégiques comme la montagne du Stophanberch. Cependant, ce lieu appartient au Prieuré de Lièpvre qui dépend de l'Abbaye Royale de Saint Denis. En France, les liens entre les Abbés de Saint Denis et la royauté française sont forts. Une demande a été formulée auprès du roi de France pour évoquer ce différend avec l'Empereur du Saint Empire germanique.
L'implantation de ce Château fort permet de sécuriser et de contrôler le commerce du blé, du vin, du sel et de l'argent. Vers 1150, le château fort comporte 2 tours.
Au XIIIe siècle, les Ducs de Lorraine deviennent les nouveaux propriétaires de ce lieu. Il a été confié à deux familles mais vers 1450, le château fort est déserté ce qui permet à une bande de brigands de venir s'y installer. Les brigands vont faire des raids sur les villes de Sélestat, de Colmar, Strasbourg et Bâle. Les prises des raids conduisent les autorités des principales cités rançonnées à s'unir pour recruter des mercenaires pour aller déloger les brigands du château fort. En 1462, le château fort est incendié.
Avec l'avènement de l'artillerie, les murs de défense du château fort ne sont pas assez épais pour résister à une attaque d'une armée ennemie équipée d'une artillerie de siège avec des boulets métalliques.
Les ruines du château du Haut Koenigsbourg sont confiées à la famille féodale de Tierstein avec ses terres. Oswald Tierstein entreprend de rebâtir le château fort mais en apportant d'importante modification défensive. Une 1ère enceinte est réalisée pour retarder l'attaque ennemie et le nouveau château est pourvu de murs d'une épaisseur de + 10 mètres pour résister aux boulets métalliques et de 2 tours d'artillerie. Il est rasé les forêts autour du château fort pour permettre une vision parfaite des déplacements des armées ennemies.
Après la mort du dernier descendant de la famille Tierstein, le château est racheté par l'Empereur Maximilien 1er de la Famille des Habsbourg. Puis il est laissé à l'abandon.
Au cours de la guerre de trente ans, la Suède envahit l'Alsace. L'armée suédoise fait le siège pendant 52 jours des ruines du château fort défendues par le capitaine Philippe de Liechtenau. Après, la réddition, le château est pillé et brûlé. Au fin du temps, les villageois aux alentours vont venir chercher des pierres pour construire leurs habitations. Après le classement comme monument historique, en 1865, la ville de Sélestat devient le propriétaire des ruines du château.
Le conflit franco-allemand aboutit à l'armistice avec le chancelier allemand Bismarck. Le traité de Francfort attribut l'Alsace et une partie de la Lorraine à l'Allemagne en 1871. L'Empereur allemand Guillaume II de Hohenzolllern à l'idée de bâtir un monument pour marquer l'attachement de l'Alsace au Saint Empire germanique. Lors de sa visite en 1899 dans la ville de Sélestat, la ville proposa de donner le château du Haut Koenisbourg avec des terres. Après une visite du site, l'Empereur accepta ce cadeau.
En 1900, la restauration du château est confié à l'architecte et historien de l'architecture allemand Bodo Ebhardt. Des importants moyens sont engagés pour répondre aux souhaits de l'Empereur de bâtir un château médiéval où la représentation des valeurs de la chevalerie germanique devait être illustrée.
La maquette permet de montrer le triste état du château avant le début des travaux de reconstruction. La 1ère phase réalisée a été d'effectuer les relevés de l'existant puis de s'informer sur les architectures médiévales des châteaux forts en Europe.
A partir de ce travail de compilation de données, il dessine son projet architectural qui a reçu l'aval de l'Empereur pour commencer les travaux.
Le chantier s'est terminé en 1908. Il a fallu installer deux importantes grues pour monter les différents matériaux de construction pour édifier les bâtiments (le grand bastion, la tour Nord, la tour Sud, ..). Chaque année, l'Empereur venait constater l'état d'avancement du chantier.
L'Empereur a fait construire une ligne de chemin de fer de Strasbourg à son château médiéval. Il arrivait à l'Empereur d'Allemagne de convier des invités à son château fort pour un dîner. Le but de ces escapades en Alsace était de montrer le côté germanique de cette terre allemande depuis plusieurs siècles. Le plafond de la salle du Kaiser était illustré avec l'emblème de l'Aigle impérial.
A proximité du château, il y a aménagé un espace de stationnement le long de la route. Il est conseillé de venir dès l'ouverture pour éviter d'être stationné assez loin de l'entrée. Le stationnement est gratuit.
Il faut se diriger vers le sommet pour emprunter le sentier qui longe la 1ère enceinte du château vers l'entrée principale.
On est impressionné par l'étendue de la construction du château fort. On passe au pied de la muraille ... On contemple l'important travail humain pour bâtir dans ce lieu reculer un tel édifice.
La porte d'entrée du château est située sous l'arche aux armes de la famille Tierstein, on accède à un petit espace où le personnel examine les sacs par mesure de sécurité.
La billetterie est installée à l'entrée. Il y a déjà un décor historique présent dans ce lieu. Il y a les WC installés au rez de chaussée dans ce bâtiment.
On sort sur la cour basse où il y a des écuries, des bâtiments, une copie d'une fontaine du XVe siècle. Il faut emprunter la tour pour se diriger vers le lieu de rassemblement pour la visite guidée. Souvent, il y a une personne à l'entrée de la tour pour renseigner le visiteur et pointer le billet de la visite du château.
On remarque les blasons aux armes des différents occupants du château fort. La visite commence à la tour.
La salle est un lieu pédagogique. Sur les murs, il y a l'explication de la restauration du château fort par l'équipe de l'architecte Bodo Ebhardt.
Sur l'un des murs, il y a l'emplacement où les visiteurs doivent se positionner pour attendre la venue du guide. Il existe quelques bancs pour patienter. En général, les groupes constitués sont composés d'environ 40 personnes.
Le guide commence dans cette salle auprès de la maquette la présentation du château fort. Il évoque les principales dates pour situer le contexte du Moyen-Age. Il explique qu'au Moyen Age, il y a peu d'habitants dans un château fort. Il y a le seigneur avec sa famille et une dizaine de personnes pour effectuer le bon fonctionnement du château. Lorsque le seigneur est à la guerre, sa femme doit mettre la "main à la pâte" pour assurer les tâches domestiques nécessaires au bon fonctionnement de la vie à l'intérieur du château.
Au niveau de la sécurité du château fort, lors de sa reconstruction au Moyen Age, il est bâti pour résister à une attaque avec boulets métalliques. L’imposante forteresse devait dissuader les assaillants de venir assiéger le château fort. Le but de la 1ère enceinte était de faire ralentir l'assaillant. La 2e enceinte était construite pour protéger le centre de vie du château. Toutes les techniques de l'architecture militaire sont employées pour ralentir la progression de l'assaillant dans tout le château. La disposition des meurtrières est positionnée pour faire obstacle à l'avancée des mercenaires dans les escaliers, les passages, ... Au final, il y a peu de soldat permanent dans un château fort. Au besoin, le seigneur paye des mercenaires pour assurer la défense du château.
A cette époque le mercenaire est un professionnel de la guerre. Il loue ses services au gré des besoins.
Après un bref rappel historique des différents propriétaires du lieu, on se dirige vers la tour pour emprunter les escaliers et monter au 1er étage.
Les groupes de visiteurs se succèdent tout au long du parcours de la visite. Il faut parfois "patienter" pour écouter son guide. Le guide va intervenir dans quelques points stratégiques du château pour expliquer soit une coutume, soit un fait historique, ...
Le visiteur peut utiliser le système de la visite commentée (audioguidage) en utilisant le dépliant du plan remis à la billetterie avec la numérotation des étapes.
Au niveau de la répartition des pièces autour de la cour, la vie dans le château s'organise dans cet espace restreint. Cette surface est petite par rapport aux dimensions du château fort. La cellule de vie seigneuriale doit être préservée. Ainsi les autres éléments de construction ont un but défensif.
L'approvisionnement du château doit stocker l'eau nécessaire à l'alimentation et le bois de chauffage coupé dans les bois avoisinants. Il existe un puits d'une profondeur de 62 mètres fortifié pour assurer le service de l'eau même lorsque le château fort est attaqué par de l'artillerie moderne. Il permet aussi de puiser l'eau pour éteindre un incendie.
Les escaliers à vis desservent les pièces du 1er et du 2e étages.
Au Moyen Age, l'agencement des pièces est organisé pour loger les hommes au 1er étage et les femmes au 2e étage. Cette disposition permet d'assurer aux femmes un lieu plus "reposant" par rapport aux activités seigneuriales. L'épouse du seigneur doit assurer la lignée de la descendance en mettant au monde un héritier. En pratique, le haut de mortalité est très important, pour assurer une lignée, souvent il faut environ 8 enfants. Dans le droit médiéval, le 1er descendant mâle conserve le titre et les terres attenantes. En Germanie, Si le seigneur meurt au combat sur un chant de bataille, l'épouse conserve le titre et la gestion des terres comme un homme.
Il exite des galeries de bois qui reposent sur les consoles en pierre.
Les cuisines se trouvent situées au Nord et les pièces à vivre au Sud pour bénéficier d'une certaine douceur de vivre. Nous avons expérimenté à certains endroits le vent froid qui engouffre, on est glacé sur place.
La tonneau permettait de stocker de la boisson pour alimenter la seigneurie mais aussi abreuver les invités et les mercenaires.
Au 1er étage, on passe par la chapelle, on accède à la salle des trophées de chasse et à la salle d'armes. Lors de la reconstruction du Château médiéval, l'Empereur Guillaume II de Hohenzollern a exigé de son architecte de mettre en avant la chevalerie germanique à travers sa décoration. L'Empereur souhaitait véhiculer un message à ses visiteurs. L'Alsace est une partie intégrante de l'empire germanique depuis plusieurs siècles.
On retrouve plusieurs scènes où la chevalerie germanique est à l'action. Au plafond, on remarque l'aigle impérial.
Il y a peu de meuble dans les pièces sauf dans l'espace réservé à l'Empereur et à l'Impératrice.
La salle d'armes est illustrée par un ensemble d'armes réelles ou factices. Le guide rappelle que dans les châteaux, la sécurité mobilisait peu d'homme au quotidien.
Le seigneur invitait des hôtes pour les impressionner à travers un cadre de vie confortable, un système de défense impressionnant de l'extérieur mais aussi de l'intérieur et un art de vie. Le vin était servi abondamment malgré son coût élevé et les pièces centrales étaient chauffées à environ 23 ° à 25 ° par la chaudière.
Ces éléments devaient faire prendre conscience que le seigneur du château fort était riche ce qui lui permettait de recruter des mercenaires s'il y devait être attaqué. Ainsi, il créait le sentiment d'un seigneur puissant chez ses hôtes.
Le mercenaire est un professionnel de la guerre. Il est propriétaire de ses armes et de sa monture. Il se vend aux seigneurs en fonction des conflits seigneuriaux et royaux. La Suisse est une terre qui a fourni des contingents importants de mercenaires à l'Europe médiévale.
A l'époque du Moyen Age, en France dans les châteaux on chauffe les pièces à l'aide de la cheminée qui qui permet d'éclairer la pièce mais qui apporte seulement un rendrement de chauffe d'environ 10 %. En Germanie, les châteaux sont équipés de chaudières, le rendrement en chauffage est d'environ 70 % ce qui permet de limiter la consommation de bois et d'obtenir les pièces chauffées à environ 25 ° toute l'année.
Au niveau des pièces des logis, on remarque des coussièges près des fenêtres pour bénéficier de la lumière du jour pour lire ou pour exécuter un travail minutieux. Les meubles ne sont pas d'origine, cependant les pièces présentées sont Alsaciennes ou Lorraines du Moyen Age jusqu'au XVIIe siècle. Les appartements situés au Sud sont équipés de latrines.
Au niveau architectural, les pièces sont placées en enfilade pour gagner de la place. Il n'y a pas de couloir. La galerie extérieure permet de circuler pour atteindre certaines pièces. A cette époque, l'intimité était très relative.
Le guide nous réuni dans la Salle des Trophées de chasse pour nous faire partager ses dernières informations. Après les visiteurs sont libres de continuer la visite à leur rythme vers le grand bastion.
La chapelle est d'une taille modeste. Il y a quelques symboles religieux dessinés pour rappeler l'existence de ce lieu de prière.
Le grand bastion était une construction militaire importante pour assurer à l'édifice une sécurité vers la partie Ouest du château Fort. La Tour Nord et la Tour Sud permettaient une surveillance des terres vers les châteaux d'Ortenberg et de Frankenbourg et sur les vallées environnantes.
Il est installé un petit musée de canons pour illustrer l'évolution technique de l'artillerie du XVe siècle au XVIIe siècle. On est impressionné par la taille du gros canon à la marque de la Germanie.
On aperçoit la superbe charpente en bois de la toiture.
Après la visite du grand bastion, le visiteur peut emprunter plusieurs passages pour découvrir l'architecture du château. Pour redescendre vers le rez de chaussée, il faut se diriger vers une tour.
Après avoir longer le chemin de ronde, on revient vers la place de la cour basse. On empreinte le passage de l'entrée pour se diriger vers le Jardin médiéval du Haut Koenigsbourg. Il est situé à gauche, il faut emprunter un petit escalier pour descendre vers le jardin.
Au XVe siècle, le jardin est situé à l'extérieur de l'enceinte du château. L'utilisation par le "jardinier" de carrés et de plessis est la base pour composer le jardin. Il est planté environ 120 espèces de plantes présentes au Moyen Age. Il est courant de planter des légumes pour fournir la cuisine et des plantes aromatiques et médicinales. A la fin du Moyen Age, il apparaît un nouveau besoin, la création d'un espace d'agrément où l'on vient se reposer et s'amuser au milieu des fleurs comme le rosier, le lis, ...
Au début du parcours, l'Histoire des jardins médiévaux est expliqué pour comprendre l'ordre et la fonction des principaux carrés.
Le parcours est plaisant. On découvre sur 500 m² des plantes ici et là avec des explications sur l'origine et l'utilité en cuisine ou en posologie médicinale.
Au niveau du retour, il faut emprunter le chemin à l'inverse.
Château du Haut-Koenigsbourg 67600 Orschwiller, Alsace, France Tél : 03.69.33.25.00 E-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Horaires: Janvier, février, novembre et décembre 9h30 - 12h et 13h - 16h30
Mars et octobre 9h30 - 17h; Avril, mai et septembre 9h15 - 17h15 et Juin, juillet et août 9h15 - 18h
Tarifs: adulte 9 €, Jeunes (6 à 17 ans) 5 €, personne handicapée 4 €, système audioguidage 2 €
La visite de l'ancien Camp de Concentration de Natzweiler en Alsace est riche d'enseignement sur la barbarie humaine du Nazisme. Ce lieu de mémoire est le témoignage de la volonté d'exterminer avec cruauté les opposants au régime du IIIe Reich.
Le site est situé sur le Mont Louise à 800 m d'altitude sur la face Nord. L'accueil se fait au Centre Européen du Résistant Déporté (CERD) où l'on prend ses billets. Dans le bâtiment, il y a l'histoire du mouvement du Nazisme et la salle des 14 camps.
On se dirige vers la porte d'entrée du camp de concentration d'une superficie de 4,5 hectares. On remarque tout de suite le système de sécurité installé par les SS. On aperçoit des miradors et des barbelés autour d'un périmètre où sont implantés des baraques.
On aperçoit un système où il y a une 1ère rangée électrifiée puis à quelques mètres une 2e rangée de barbelé. Les 8 miradors sont implantés régulièrement pour couvrir l'ensemble du dispositif.
L'implantation de ce camp de concentration SS est due à la présence d'un filon de granite rose sur le Mont Louise. Le haut commandement SS décide d'exploiter ce gisement pour la construction de monuments à la gloire du IIIe Reich.
En 1941, les premiers détenus d'origine allemande et tchèque s'installent au KL-Natzweiler dans une construction de fortune à côté d'une auberge. Cette main d’œuvre va servir à construire le camp du Struthof. Les premiers travaux sont liés à l'aménagement des voies d'accès et au terrassement du camp. La pente est d'environ 20 %.
En 1942, les premières baraques sont terminées. Les SS vont augmenter la capacité d'accueil du camp du Struthof. La priorité est axée sur l'exploitation de la carrière de granite rose et les voies de circulation entre les différents sites.
Chaque baraque mesure 44 m de long sur 12.50 m de large. En 1944, le camp comptera 17 baraques dont 1 baraque "prison" composé de 20 cellules et 12 cachots et 1 baraque " crématoire" où il y avait des "expérimentations" humaines.
Chaque baraque avait la capacité d'accueil d'environ 150 à 250 déportés. A partir de 1943, le nombre de déportés par baraque est évalué à environ 700 personnes.
La durée moyenne au camp était d'environ 6 mois. On estime que le camp de concentration a eu jusqu'à 7.000 déportés alors qu'il est bâti pour accueillir 2.000 déportés.
Les hommes déportés dans ce camp de concentration sont en majorité déporté pour des raisons politiques. Les opposants au régime du IIIe Reich, les Juifs, les Tziganes, .... sont confiés aux SS Totenkopf de la garnison. On évalue la garnison à 80 soldats. Au total sur l'ensemble du camp central et des camps annexes, on évalue à 52.000 personnes détenues de 31 nationalités et 22.000 déportés sont morts dans les camps ou au cours des marches de la mort.
Les soldats SS étaient récompensés lorsqu'un détenu mourrait par un système de prime (argent, jour de congé, ....). Le système appliqué par le commandement SS était la terreur et la brutalité.Le but était de supprimer les opposants politiques au régime du IIIe Reich.
A l'arrivée des nouveaux détenus, ils étaient dirigés vers le block "sanitaire" où ils passaient une douche froide, une coupe des cheveux et après à la désinfection. Chaque détenu était désigné par un numéro. Les cheveux étaient récupérés et envoyés à une fabrique.
L'eau chaude était réservée au SS.
Chaque détenu recevait 1 chemise rayée, 1 pantalon, 1 veste ainsi d'une paire de sabots en bois. Souvent, le sabot n'était pas adapté au pied du détenu et les vêtements fournis ne tenaient pas compte des écarts climatiques (la température estivale environ 30 ° et la température hivernale - 20 ° avec de la neige).
Chaque détenu était affecté à une baraque et à une tâche: extraction des blocs de pierre de la carrière, construction d'une cave pour entreposer des vivres, ....
Chaque baraque est équipée d'un espace de réfectoire avec 12 tables, un espace dortoir où chaque lit n'a aucun matelas ni drap et ni couverture quelque soit la saison de l'année et d'un espace sanitaire composé de 2 vasques et des WC.
Au sol, on remarque l'emplacement des baraques et en bas, les baraques de la prison et du four crématoire. Au niveau des baraques, l'emplacement de chaque baraque est symbolisé par des cailloux de couleur.
Au niveau de l'alimentation, au camp de concentration, il était servi après l'appel du matin, 1 louche de café par détenu. La baraque de la cuisine était située en haut du camp. Chaque jour, 2 personnes par chaudron étaient désignées pour porter l'imposant charge à chaque baraque en descendant par l'escalier. Si le chaudron était renversé, la nourriture n'était pas remplacée.
Sur le lieu de travail, en matinée, 1 tranche de pain et 1 tranche de saucisson. A midi au camp, 1 soupe de rutabaga ou de choux en fonction de la saison. Le soir, un morceau de pain noir. Chaque semaine, il était distribué 50 grammes de marmelade par détenu.
Remarques: La construction de l'escalier a favorisé la difficulté d'utiliser les marches pour gravir et descendre. La taille des pierres sont différentes ce qui limite la facilité d’empreinter l'escalier. Souvent, il était choisi des détenus "faibles" pour porter le chaudron. Les gardes SS avec les chiens exigeaient un service rapide. Les morsures et les coups contribuaient à faire tomber les chaudrons de nourriture.
A proximité de l'escalier central, les places d'appel étaient utilisées par les SS à plusieurs moments de la journée et de la nuit. Au minimum, il y a 3 appels par jour. Chaque appel peut durer plusieurs heures soit sous un soleil de plomb soit sous une température de - 20 ° les pieds dans la neige.
Autre source de maltraitance vis à vis des détenus, les SS désignaient des détenus soit faible physiquement soit récalcitrant pour descendre des brouettes chargées de pierre, de terre, ... le long du "ravin de la mort" au pas de course par tous les temps.
Au niveau des travaux inutiles, on peut citer la construction de la grande cave à pommes de terre (Kartoffelkeller) qui n'a jamais servi. Le but recherché était d'épuiser les détenus.
Le professeur allemand Hirt de l'Institut d'Anatomie de la Reichuniversitat Von Strassburg, membre de la SS installé dans les locaux de l'Université de Strasbourg a le projet en 1941 d'étudier la race Juive qui est amenée à disparaître. Ce professeur veut faire une collection de crânes juifs. En août 1943, 109 déportés juifs arrivent au camp de Natzwiller. Au cours du mois, 87 sont gazés dans la chambre à gaz sous la direction personnelle du Commandant Kramer. Les corps sont ensuite transportés à l'Institut d'Anatomie à Strasbourg où les corps sont conservés dans l'alcool.
Les médecins nazis ont fait différentes expériences sur des femmes, des hommes en introduisant différents virus pour observer les réactions humaines du corps humain. En particilier, des recherches ont été menées pour contrer les effets de l'ypérite (brûlure, aveuglement) en cas d'attaque chimique, sur le typhus par le professeur de médecine SS Eugen Haagen de l'Institut Robert Koch de Berlin, sur le gaz phosgène par le docteur Otto Bikenbach.
Le professeur SS Eugen Haagen a réalisé des études sur la peste, la lèpre, .. sur les détenus du camp. Si les cobayes étaient survivants, ils étaient tués et incinérés.
La baraque pénitentiaire étaient redoutée des déportés. Il y avait 3 niveaux de sanction où les gardiens SS pratiquaient la bastonnade parfois mortelle. Dans le local où était installé le chevalet de bastonnade, il était installé une baignoire. Le détenu devait compter en allemand le nombre de coups reçus. Si le détenu se trompait ou s'il comptait en français, on repartait à zéro.
Si le détenu s'évanouissait, on le plongeait dans la baignoire d'eau glacée pour voir sa réaction s'il était encore en vie.
En fonction de la gravité de la sanction, le détenu était mis dans telle ou telle cellule avait un régime alimentaire réduit en fonction de la peine prononcée. Un petit réduit permettait d'entasser jusqu'à 3 détenus pliés. Un pot équipait la cellule qui pouvait être vidé après plusieurs jours.
Au niveau des tortures, les détenus sanctionnés avaient une séance de bastonnade au nerf de bœuf. Le détenu avait des importantes douleurs à chaque coup donné avec violence. Souvent le détenu s'évanouissait avant la fin de la punition.
Au niveau disciplinaire, les tentatives d'évasion étaient punies par la mort par pendaison. Une seule évasion a réussi à s'échapper en 1942 lors d'un changement de commandant. Lorsque les détenus étaient repris, ils passaient quelques jours à la prison pour subir des atrocités, puis ils étaient pendus devant tous les déportés alignés sur les places d'appel.
A partir d'octobre 1943, le four crématoire est opérationnel. Les exécutions vont s'accentuer dans le camp de concentration devant l'affluence des déportés. Les SS récupèrent sur les cadavres les objets de valeur (dents en or, ...) puis ils calcinent les corps.
En mémoire des atrocités commises par les nazis au Camp de Concentration de Natzwiller et des camps annexes, ce lieu est devenu un Haut lieu de la Mémoire Nationale et Européenne. Le Centre européen du résistant déporté est installé à l'entrée.
On peut lire sur le site du Struthof le commentaire suivant:
« Le 13 octobre 1953, fut créé le Comité national pour l’érection du Mémorial de la Déportation. Un décret du 5 décembre 1954 autorisa l’ouverture d’une souscription nationale. L’importance des sommes rassemblées permit la construction d’un imposant monument dont la conception fut confiée à Bertrand Monnet, architecte en chef des Monuments historiques. Les travaux du monument commencés en mai 1957, furent achevés en août 1958. Le sculpteur Lucien Fenaux, grand prix de Rome, y oeuvra ensuite jusqu’en juillet 1959. Le mémorial fut inauguré par le général de Gaulle, Président de la République française le 23 juillet 1960. Haut de 40 mètres et visible depuis la vallée, il représente une flamme et arbore la silhouette émaciée d’un déporté (la guide avait rajouté qu’il regarde vers le ciel et se tient debout, signe d’espoir). Le Mémorial, dédié « Aux martyrs et héros de la déportation » abrite le corps du déporté inconnu, symbole de toutes les victimes de la déportation »
Centre Européen du Résistant déporté
Struthof Route Départementale 130 67130 Natzwiller France Tél: 03.88.47.44.67
Horaires: ouvert du 1 mars au 24 décembre
périodes 1er mars au 15 avril & 16 octobre au 24 décembre 9h - 17h
période du 16 avril au 15 octobre 9h - 18h30
Tarifs: adulte 6 €, étudiant (-18 ans) 3 €, enfant (-10 ans) gratuit
Il existe des visites guidées gratuites en plusieurs langues et des livrets adaptés aux enfants.
La Basilique actuelle Notre Dame de Lyon a été bâtie sur le principe "Ex-voto" comme à Barcelone pour le financement de l'édifice religieux. Les catholiques lyonnais se sont mobilisés pour remercier la Vierge de son action protectrice sur la Ville.
En 1638 la ville de Lyon et la Bourgogne sont touchées par une épidémie de peste. La ville de Lyon est décimée. En 1643 la peste est en train de décimer les différentes provinces. Le Sud de la France et le Dauphiné sont contaminés. L'infection se développe vers Lyon, les autorités de la ville sollicitent l'église pour protéger la cité lyonnaise. Les échevins font le voeu de monter chaque année à la colline de Fourvière pour prier si la ville est épargnée. Depuis cet épisode, chaque année le maire de Lyon remet un écu d'or à l'Archevêque de Lyon pour la bénédiction de la ville. Le premier Maire a ne pas respecter cette tradition séculaire a été Grégory Doucet élu du parti d'Europe Écologie Les Verts (EÉLV) en 2020.
En 1830, il faut démonter le clocher qui risque de s'effondrer. Il est décidé de rebâtir un nouveau clocher mais on décide de le surmonter d'une vierge polychrome impressionnante. La Vierge dorée est l’œuvre du sculpteur Joseph Fabisch. Elle est inaugurée le 8 décembre 1852. A cette occasion, les chrétiens de la ville vont mettre des lampions aux fenêtres.
En 1832, le choléra est aux portes de Lyon. Les catholiques lyonnais demandent une intervention de la Vierge Marie pour protéger la ville.
En 1870, lors de l'occupation prussienne de la France, les bourgeois catholiques font le vœux de bâtir un nouveau édifice religieux pour honorer la Vierge si la ville est épargnée de l'occupation. L'avancée de l'armée prussienne s'arrête à Nuits Saint Georges à proximité de Dijon.
Depuis le Moyen Age, un pèlerinage est développé à Lyon à la chapelle de la Vierge Marie sur le site de Fourvière. Les autorités religieuses chargent le cardinal De Bonald d'acquérir les terrains nécessaires à la construction d'un nouveau lieu de culte à la Vierge. En 1866, le projet de la construction est lancé. Cependant, la guerre éclate avec la Prusse.
Les bourgeois catholiques vont solliciter une nouvelle fois l'intervention de la Vierge par l'intermédiaire du nouveau archevêque de Lyon, Mrg Jacques Ginoulhiac. Une pétition a circulé à Lyon dans toutes les paroisses pour réunir des milliers de signature d'engagement pour la future construction religieuse. L'armée prussienne est arrivée en Bourgogne. Au final, l'armée prussienne de Bismarck capture Napoléon III à Sedan ce qui force la France à reconnaître sa défaite militaire. Lyon n'est pas envahi.
En 1871, une souscription est ouverte pour réunir les fonds nécessaires à la construction de la basilique Notre Dame sur le site historique de Fourvière. En 1873, Mgr Ginoulhiac pose la 1ère pierre.
Il a été construit un funiculaire en 1862 pour relier le quartier Saint Jean à Fourvière. Aujourd'hui, il est encore en activité. Attention, il y a des périodes de maintenance où le funiculaire ne fonctionne pas. Il est intégré au réseau TCL des transports collectifs de Lyon.
Lorsqu'on sort du funiculaire, on arrive en face de la basilique Notre Dame de Fourvière. On traverse la rue et on pénètre sur une grande place où l'on peut se diriger vers la basilique ou vers la gauche pour admirer le point vue sur Lyon.
Sur le site officiel de la basilique, il est indiqué le niveau de la fréquentation en fonction des horaires journaliers sur une période hebdomadaire. Chaque année, la fréquentation annuelle est d'environ 2,5 millions de visiteurs.
L'architecte lyonnais Pierre Bossan suit les cours d'architecture à l'Ecole des Beaux Arts de Lyon. Il va se perfectionner à Paris. A 25 ans, il revient à Lyon, il est nommé "Architecte diocésain". Il va bâtir un certain nombre d'églises. En 1845, un voyage en Italie lui fait découvrir l'art byzantin. En 1850, il obtient le Grand Prix de Rome d'architecture.
Au cours des années suivantes, il va commencer à ébaucher le projet architectural d'une basilique à Lyon. Après la décision des autorités religieuses de bâtir une basilique en 1871, Pierre Bossan propose son projet de basilique . Ce projet ne fait pas l’unanimité, il y a des controverses mais au final le projet sera retenu. L'architecte a dessiné un édifice religieux en empruntant à différents styles (gothique, roman, byzantin) son inspiration.
Le chantier de construction commence en 1872. Cependant, les problèmes de santé vont contraindre Pierre Bossan à déléguer à l'architecte Louis Sainte Marie Perrin la suite de la direction des travaux. Le chantier du gros œuvre est terminé en 1884. Cependant, la décoration de l'intérieur sera complètement terminée en 1964. Le titre de "Basilique" est accordé par le Pape Léon XIII en 1897.
L'architecte Pierre Bossan va s'investir dans la décoration intérieure à travers l'iconographie et les œuvres sculptées. Les artisans d'art, Joseph Castex, Jean Baptiste Larrivé, Louis Bertola et Joseph Belloni ont créé les décors muraux sur les instructions de Pierre Bossan.
L'intérieur est impressionnant par la profusion des décorations. La hauteur sous plafond donne l'impression d'un immense bâtiment. Les mosaïques murales sont magnifiques. L'artiste Charles Lameire les a dessiné et l'atelier mosaïque d'art parisien Martin les a réalisé.
La nef centrale est un vrai trésor. Il faut prendre son temps pour découvrir tous les détails de la représentation illustrée des évangiles.
Les vitraux de Gaspard Poncet et de Décote sont des œuvres de grande qualité. Ils apportent une lumière tamisée à l'intérieur de l'édifice.
La crypte a été pensée par l'architecte Pierre Bossan comme un lieu dédié à Saint Joseph. Dans sa pensée, le pèlerin devait passer par la crypte avant d'aller vers Marie au niveau supérieur. Cette église basse a été aménagée pour mettre en avant les différents pèlerinages à travers les vierges comme Notre Dame de Fatima au Portugal, Notre Dame de Czestochowa en Pologne, ... et Notre Dame du Liban.
Le grand carillon est constitué de 23 cloches. Il existe une visite guidée des lieux avec au programme la montée vers les toits, on aperçoit le système du carillon et on accède à la terrasse Saint Michel. Le panorama est exceptionnel avec la vue sur Lyon mais aussi sur les Alpes par temps clair.
La Vierge dorée est fabriquée en bronze puis elle est recouverte à la feuille d'or. Elle mesure environ 5,60 m et elle pèse + 3 tonnes.
Les 4 tours octogonales mesurent 48 m de haut. Au niveau symbolique, elles représentent les vertus cardinales à travers "La Force", "La Justice", "La Prudence" et "La Tempérance". Au niveau des dimensions, la basilique mesure 86 m de long et 35 m de large.
Lors du 8 décembre, une procession religieuse part de la Cathédrale Saint Jean dans le quartier du Vieux Lyon, pour monter à la Basilique en empruntant l'escalier de 287 marches. Elle arrive sur l'esplanade.
L'esplanade offre un panorama exceptionnel sur Lyon. Son aménagement permet aux fidèles de se reposer sur les bancs. Le top pour la vue, la terrasse Saint Michel.
Le musée d'Art religieux de Fourvière expose le trésor de Fourvière constitué en parti par les dons des lyonnais pour la construction et la rénovation de la Basilique.
Le positionnement de la basilique est conforme aux règles de l'architecture religieuse. La façade principale est située vers le couchant du soleil et son abside vers le levant.
La visite insolite est à recommander pour mieux comprendre les spécificités de cette basilique. Attention, il faut gravir 345 marches. La visite commentée en petite groupe contribue à la découverte de l'édifice religieux. En théorie, la visite dure environ 1h30 mais si votre guide prend le temps de toutes les explications, la visite peut durer 2h30.
L'accès aux étages supérieurs permet de mieux cerner les détails des décoration réalisées en mosaïque. La vue intérieure est magnifique.
Le guide prend le temps de ses explications mais aussi il laisse aux visiteurs le temps de la contemplation. On apprend que l'architecte a imposé la technique de la mosaïque pour réaliser les différentes décoration. Cependant cette technique très en vogue à une certaine époque n'était plus d'actualité en France. En conséquence, il n'y avait plus d'atelier d'art capable de les fabriquer. Le diocèse de Lyon a contacté les deux derniers ateliers d'art italiens pour demander des devis. Les chiffrages étaient vertigineux.
Cependant, un ancien compagnon italien spécialisé dans la mosaïque a proposé ses services pour un coût nettement inférieur. Après des essais, il est confirmé dans cette réalisation. Devant l'ampleur de la tâche, une technique a été créée pour augmenter la productivité artisanale. Cependant, un montage à blanc était réalisé pour permettre à l'architecte de vérifier l'exactitude des motifs et de l'éclat des couleurs. Après la phase de l'acceptation, le motif était implanté dans la basilique.
On emprunte à nouveau l'escalier pour accéder au niveau de la sous-toiture de la Basilique.
Le guide nous fait remarquer les reproductions ici et là dans ce local. La nécessité de réaliser ces reproductions était voulue par l'architecte lyonnais Pierre Bossan qui séjournait à La Ciotat. L'architecte avait exigé que chaque pièce lui soit envoyée par le train pour obtenir son approbation avant sa pose dans la Basilique.
Le guide nous explique que la charpente métallique réalisée en acier "travaille" sous l'effet de la chaleur et du froid. En conséquence, la structure de la charpente a tenu compte de ce phénomène physique en incluant un système technique qui permet un accompagnement de + 30 cm.
Le groupe accède à la toiture. Le passage est étroit mais il n'y a aucun danger à circuler sur la toiture. On sent la force du vent qui exerce une force sur les visiteurs.
La vue est magnifique. On voit au loin des paysages avec une certaine vue aérienne. On découvre les différents éléments de la toiture avec les statues de la Vierge Marie, de l'Archange Saint Michel qui terrasse un dragon.
On prend son temps pour admirer le paysage urbain de la région lyonnaise. Le vent nous fait ressentir un "froid d’altitude" malgré la faible hauteur du lieu.
La visite est sur le point de se terminer. Le guide nous propose quelques ballades à réaliser sur la colline pour profiter de ce lieu en toute quiétude.
Basilique Notre Dame de Fourvière
8 place de Fourvière
Fondation Fourvière
69005 Lyon
Tél. 04 78 25 13 01 E-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Visite insolite réservation en ligne et sur place tarif adulte: 14 €, jeune (de 5 à 17 ans) 7 €, enfant (- 5 ans) gratuit Famille (2 adultes & 2 jeunes) 37 €
En 1891, Armand PEUGEOT se lance dans l'Aventure de l'Automobile avec le pressentiment que la voiture allait se développer avec le moteur à pétrole. Au début de l'ère de l'Automobile, il y a des génies de la mécanique (forgeron, mécanicien...) qui innovent en apportant des solutions techniques pour améliorer les performances des premières automobiles.
Le modèle Type 172 Torpédo est engagé en compétition automobile en 1925. En remporte un certain nombre de récompense, en particulier, la Coupe des Alpes qui se déroulait sur presque 3.000 km. En 1926, elle est produite à 17.000 exemplaires. Son moteur est un quatre cylindre en ligne. Son poids est d'environ 400 kg. Sa vitesse de pointe est de 60 km/h. En 1810, Jean Frédéric et Jean Pierre Peugeot se lancent dans la sidérurgie pour produire des aciers par laminage à froid pour l'industrie horlogère de Franche Comté. En 1841, l'entreprise familiale se diversifie dans les outillages à main et dans les moulins à café et des moulins de table. En 1886, Eugène et Armand Peugeot se lance dans la production de bicyclettes et en 1899 dans les motocyclettes. En 1889, Armand Peugeot crée un tricycle à vapeur et il prend conscience que l'avenir est au moteur à pétrole. Il est contacté par Emile Levassor pour produire des voitures. Ce projet industriel rencontre une hostilité de la part de son cousin Eugène Peugeot. En 1896, Armand Peugeot crée la Société des Automobiles Peugeot. Le succès commercial lui permet de faire construire une nouvelle usine à Audincourt. En 1910, les héritiers d'Eugène Peugeot s’associent avec Armand Peugeot pour constituer la nouvelle société "Société anonyme des Automobiles et Cycles Peugeot". A l'aube de la 1ère guerre mondiale, le constructeur Peugeot produit environ 10.000 véhicules/an dans ses différents sites industriels. En 1926, la direction du groupe décide de séparer les activités de la production automobile de la production de cycle pour faire face à des difficultés financières. Le modèle 201 va marquer l'ère de la production en série sur le principe du fordisme chez Peugeot. En Europe, les industriels visionnaires vont comprendre le tournant historique du mode de production. Il est impératif de s'adapter et de construire de nouvelles usines où le travail à la chaîne va cadencer la production. En 1924, Peugeot organise un référendum dans sa revue "Peugeot revue" pour cerner les besoins de la clientèle. Il en ressort ce cahier des charges "une voiture de 6 CH de 4 places à 4 cylindres rapide à un prix de revient très serré." Ce projet va mobiliser 350 ingénieurs et techniciens avec un budget de fonctionnement de 25 millions de francs. L'exigence de produire une voiture à un bas coût de revient oblige le bureau d'études à faire différents choix technologiques adaptés à la production sur une chaîne de production. Pour l'époque, le délai de développement - production a été de 18 mois, un exploit pour l'époque. La direction de la production tablait sur une production 350 voitures /jour vers 1930. Le temps de fabrication et d'assemblage était d'environ 500 heures. Le succès commercial de la 201 va permettre au constructeur de se développer et de devenir l'un des leaders français de l'industrie automobile. En 1930, il est produit + 43.000 véhicules. Malgré la rentabilité excellente dégagée par la vente de ce modèle, le crise de 1929 s'exporte en Europe. Le nombre des commandes baisse régulièrement. Le constructeur va demander l'aide financière de ses Agents en exigeant le paiement par avance des véhicules en dépôt dans leur garage ainsi qu'une avance sur les prochaines commandes. Au total, il a été produit 142.309 de différentes versions de la 201. Au salon de l'Automobile de 1933, Peugeot lance son modèle 301. Le cadre est magnifique, il a été recréé l'ambiance art déco pour mettre en valeur chaque modèle. Cette présentation fait plonger le visiteur dans cette époque. La reconstitution des différents univers de la ménagère, de l'atelier pour réparer l'automobile, les affiches publicitaires, ... les luminaires, les vitraux, les photos des anciens ateliers de montage ... est une excellente idée. En 1938, il est lancé le modèle 202 pour concurrencer le modèle Juvaquatre du constructeur Renault. Elle peut atteindre la vitesse de 100 km/h avec une propulsion arrière. Son poids est de 900 kg. Le moteur est situé à l'avant, c'est un quatre cylindres en ligne de 30 CH. Ce modèle a été construit à + 100.000 exemplaires. Le préparateur automobile Darl'Mat a conçu ce roadster sur la base de la 402 Peugeot. Elle a couru aux 24 Heures du Mans où elle a fini 5e en 1938. Elle dépassait les 200 km/h en vitesse de pointe. Le modèle 301 vient compléter la gamme par rapport à la 201. En élargissant son offre, le constructeur veut répondre aux besoins multiples de la clientèle. Ce modèle a été produit jusqu'en 1936. La grande nouveauté sur ce modèle est l'amélioration du confort avec l'introduction de suspension à l'avant sur les roues indépendantes. Il a été produit environ 70.000 véhicules de différentes versions. Au niveau pédagogique, cette reconstitution est très intéressante. Elle montre que les anciennes voitures étaient assemblées à partir d'un châssis métallique et d'une structure de la carrosserie en bois. On aperçoit le mécanisme du lève-vitre. La reconstitution d'un garage des années 20 est une vraie réussite. Elle permet au visiteurs de découvrir l'équipement d'un atelier de réparation automobile. A cette époque, la réparation était réalisée par le mécanicien. Il avait un atelier de mécanique générale avec un tour et une perceuse. Le tour permettait de réaliser les pièces cylindriques comme une poulie, un axe ou rectifier un tambour de frein. On aperçoit une ancienne chandelle pour soutenir le berceau, un antique téléphone, un outillage à main de l'époque, ... Aujourd'hui, peu de garage font de la réparation à l’ancienne avec la fabrication de pièces mécaniques. On retrouve cet esprit dans les ateliers qui travaillent pour les véhicules anciens et de collection. La compétition automobile est abordée en 1932 avec le modèle 201 au rallye de Monté Carlo. Au cours des années 50, la 203, et 403 remportent des courses comme le rallye des 1000 lacs en Finlande. La 504 remporte plusieurs rallyes au Moyen Orient et en Afrique. En 1985, la 205 turbo s'impose dans le championnat du monde des rallyes. En 2013, le Nonuple champion du monde des rallyes WRC, Sébastien Loeb s'élance dans la mythique course de côte de Pikes Peak International Hill Climb au Etats-Unis avec la 208 T16 Pikes Peak. Il établi un nouveau record avec une ascension en 9 mn 13 s. En endurance, en 1938, la 402 remporte les 24 heures du Mans dans sa catégorie. En 1992 et 1993, la 905 gagne les 24 heures du Mans. Depuis la 908 s'impose comme un challenger. Depuis 2012, le groupe Peugeot a arrêté la compétition automobile d'endurance. On peut découvrir les principaux modèles sportifs, on est assez impressionné du lieu. A+ La Brasserie est située dans le musée, elle est ouverte tous les jours de 12h à 14h30. Le menu du jour est à 9.90 €. Le service est assez rapide et on mange correctement. Au niveau de la boutique, les prix sont très élevés. Musée de l’Aventure Peugeot Tél: 03.81.99.42.03 Horaires: 10h - 18h Tarifs: 8.50 € adulte 4.50 € enfant (7 à 18 ans) Famille 21.50 € (2 adultes + 2 enfants) Visite Usine + Musée: 18 € adulte 12 € enfant Il n'y a pas de visite d'usine pendant les congés d'août et de noël Peugeot
Les modèles
Garage
Compétition
Pratique
Carrefour de l’Europe
25600 Sochaux
La cité de Villeneuve lez Avignon est située à proximité du Palais des Papes d'Avignon, mais de l'autre côté du Rhône. Elle doit son développement au Cardinal Étienne Aubert, futur Pape sous le nom d'Innocent VI.
Au cours du XIV siècle, Avignon va devenir le centre du monde chrétien. Le cardinal Étienne Aubert fait construire sa résidence sur une parcelle achetée à l'Abbaye de Villeneuve les Avignon.
Le coeur de la cité conserve des vestiges comme la Tour Philippe Le Bel, la Chartreuse de Notre Dame du Val de Bénédiction, le Fort Saint André.
Le Pape Innocent VI est élu en 1352. Il a le projet de créer une nouvelle chartreuse à Villeneuve lez Avignon. Il fait acheter les terres à proximité de son hôtel particulier. Une bulle papale crée la Chartreuse en 1356. Il donne à l'Ordre des Chartreux ses possessions afin d'édifier la Chartreuse.
Sur la colline, il y a le Fort Saint André qui a été bâti par le Roi de France Jean II Le Bon au XIV siècle. Il était positionné à la frontière du royaume de France.
Sur les remparts du château, on peut observer le Palais des Papes d'Avignon.
La brocante de Villeneuve lez Avignon sur la place Charles David a une excellente réputation. Les prix sont raisonnables et il y a des objets intéressants à acheter. Elle a lieu tous les samedis de 8h à 14h.
L'entrée de la Chartreuse de Notre Dame du Val de Bénédiction est située rue de la République.
l
Etienne Aubert a été marqué dans son enfance par l'ordre religieux des Chartreux installé à la Chartreuse de Glandier sur la commune de Beyssac. Il devient juriste et il conseille le roi de France.
Il s'engage dans les ordres et devient évêque puis Cardinal avant d'être élu Pape en 1356. Il décide de bâtir une nouvelle Chartreuse pour développer l'Ordre des Chartreux en France. En 1353, il installe deux religieux et il achète les terres nécessaires à cette future implantation.
La bulle papale du 2 juin 1356 mentionne la création de La Chartreuse du Val de Bénédiction à Villeneuve lez Avignon. A l'origine, les plans architecturaux sont prévus pour l'installation de douze religieux et de leurs domestiques.
Le Pape Innocent VI va doter cette Chartreuse de privilèges pour assurer son développement économique et religieux. A sa mort, le Cardinal de Pampelune va continuer sa construction. A son apogée entre le XVIIe et XVIIIe siècle, elle devient la plus importante Chartreuse de France avec quatre-vingts moines.
En 1649, la construction du portail est entreprise. Il a été dessiné par l'architecte François de Royers de la Valfenière. En 1660, Louis XIV accompagné du Cardinal Mazarin franchit ce portail pour venir découvrir ce haut lieu de prière.
Ce plan permet de s'orienter mais aussi de comprendre l'étendue de La Chartreuse.
Une fois passé le portail de la Valfenière, on arrive sur l'allée des Mûriers. Depuis 1973, un Centre Culturel est installé dans ce lieu pour accueillir en résidence des artistes.
On pénètre dans l'ancienne église et l'on aperçoit à droite le Mausolée du Pape Innocent VI.
En 1360, le Pape Innocent VI demande au Prieur Pierre de la Porte de construire une chapelle pour abriter son tombeau. A la Révolution française, La Chartreuse est vendue en 17 lots comme bâtiment d'habitation, bâtiments... Le Mausolée est déplacé. En 1959, il revient à sa position d'origine.
On empreinte les galeries autour du petit Cloître et du grand Cloître pour se déplacer vers les cellules des moines chartreux.
La salle du chapitre était la pièce la plus décorée du monastère. A la Révolution française, les livres et objets d'art ont été dispersés ou détruits.
On est étonné de voir cette richesse végétale au milieu de ces pierres. Les plantations respectent un ordre précis dans l'aspect géométrique du jardin.
On arrive aux cellules des moines chartreux. Ils sont situés autour des rues de la Chartreuse. Après la Révolution française, les lots ont été revendus et divisés. En 1835, l'Inspecteur des Monuments historiques, Prosper Mérimée vient constater l'état avancé de la dégradation du bâti. Il prend des mesures pour préserver l'église et les fresques. En 1909, l'Etat français prend conscience de l'urgence d'entreprendre des travaux pour réhabiliter le monastère.
L'Etat a racheté sur une période d'environ 80 ans, les différentes parcelles pour redonner à cet ensemble architectural son unité d'origine. Les anciens de la région se rappellent qu'au cours de leur jeunesse, une partie des bâtiments n'étaient pas couverts et qu'ils étaient en mauvais état.
Au niveau de la communication, il est disposé ici et là des panneaux pour expliquer la vie des moines chartreux.
On remarque la simplicité des meubles installés et l'espace réservé à chaque moine dans sa résidence (Cellule).
Le moine pouvait accéder à une petite terrasse.
Le grand cloître est bordé des cellules des moines.
La Bugade ou grande lessive était pratiquée dans ce lieu. La lessive à la cendre était pratiquée deux fois par an. Elle donnait lieu à une fête.
On est contemplatif de cette organisation des espaces au sein de La Chartreuse.
Le Jardin des senteurs est une belle réussite.
Au centre du Cloître Saint Jean, il y a un bassin d'eau.
La renommée de la Chartreuse du Val de Bénédiction est due à son patrimoine architectural, mais aussi à la décoration de la chapelle particulière du Pape Innocent VI par Mattéo Giovanetti, le créateur des fresques du Palais des Papes d'Avignon.
Le visiteur peut consulter sur des bornes des images en 2D et en 3D la modélisation des bâtiments d'origine et une partie de sa décoration.
À partir de cette table tactile, on peut faire des élévations des bâtiments et de la chapelle des fresques.
Après la vision virtuelle, il faut se diriger vers la chapelle des fresques. À l'origine, il y avait d'autres fresques dans le réfectoire. Aujourd'hui, il ne reste que celle de la chapelle.
On retrouve sur chaque panneau une thématique religieuse développée par scène biblique.
On peut discerner le Pape.
La crucixifion
En résumé, la sauvegarde de la Chartreuse du Val de Bénédiction a été réussie grâce à la continuité de l'action publique sur presque un siècle. Aujourd'hui, il manque les objets pour meubler ce haut lieu de la chrétienté.
La Chartreuse du Val de Bénédiction 58 rue de la République 30400 Villeneuve lez Avignon tél: 04.90.15.24.24 e-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Horaires: Ouvert tous les jours de juillet à septembre de 9h à 18h30 sauf août fermeture à 19h30
Coûts: Adulte 8 €, enfant 0 €
Au niveau géographique, le mont Andaon est situé à une hauteur de 68 m sur la rive droite du Rhône, en face d'Avignon. La Sainte Casarie vient vivre en ermite dans une grotte sur le mont. Elle meurt en l'an 586. La ferveur chrétienne se développe sur ce lieu. L'Abbaye bénédictine Saint André se développe et elle devient une Abbaye puissante. En 1118, elle fédère 80 prieurés. Au XIIIe siècle, le roi de France, Louis VIII signe un accord avec l'Abbé de Saint André pour s'implanter dans le Sud de la France. Le Roi de France s'engage à édifier un fort et sécuriser l'accès au pont d'Avignon. En 1290, le Roi Philippe IV Le Bel échange des terres du Maine et de l'Anjou contre une part de seigneurie en Avignon. Il va sécuriser ses nouvelles terres en ordonnant la construction du Fort Saint André sur le mont Andaon. Sa position stratégique permet le contrôle du transport des marchandises sur le Rhône. Il permet aussi d'assurer la sécurité à l'Abbaye bénédictine Saint André et de limiter l'influence de l'Etat Pontifical d'Avignon
Le Fort Saint André est commandé en 1292. Les travaux sont réalisés vers 1360 au moment où le trésor royal doit régler la rançon aux anglais de la libération du Roi de France Jean le Bon. La porte d'entrée est impressionnante, le mur d'enceinte fait le tour de la colline sur une longueur de 750 mètres, il y a des tours de guet.
On voit au loin la ville d'Avignon et le Rhône.
L'été, il est conseillé de visiter le matin (10h à 14h) le fort pour éviter l'effort physique sous la chaleur. Le visiteur a le choix de parcourir l'ensemble des remparts ou couper pour éviter une trop longue marche.
Vous avez aussi l'entrée de l'Abbaye Bénédictine de Saint-André avec ses magnifiques jardins. Ils sont classés comme jardins remarquables. Ils font partie de la liste des 120 plus beaux jardins de France.
À l'intérieur de l'enceinte fortifiée, le bourg de Saint-André se déployait sur une surface d'environ 3 hectares. À son apogée au XVIIe siècle, il y avait 200 maisons.
Le visiteur parcourt le chemin de ronde sur les remparts.
La chapelle de Belvezet a été édifiée au XIIe siècle.
La Tour des Masques un endroit idéal pour observer l'horizon.
On termine la visite par le retour au Château royal où l'une des tours était le lieu de fonction du seigneur et l'autre de l'officier royal d'administration et de justice.
Le panorama d'observation permet de surveiller l'activité sur le Rhône et sur Avignon.
On découvre la salle du four à pain.
La salle de l'officier royal d'administration et de justice était le lieu où l'on rendait la justice royale.
Fort Saint André 30400 Villeneuve lez Avignon tél: 04.90.25.45.35 e-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Horaires: ouvert tous les jours du 1 juin au 30 septembre de 10 h à 18h
Coûts: Adulte 5,50 € enfant 0 €
Abbaye Bénédictine Saint André 30400 Villeneuve lez Avignon tél: 04.90.25.55.95 e-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Horaires jardins: ouvert tous les jours sauf le lundi du 1 mars au 1 novembre de 10 h à 18h
Coûts: jardins Adulte 6 €; jardins + Abbaye + expo Adulte 13 €
Si vous séjournez plusieurs jours dans cette région, il y a la formule "Pass Grand Sud" qui permet d'obtenir des tarifs réduits dans les monuments suivants: le château d'If, le site archéologique de Glanum, le cloître de Fréjus, l'Abbaye de Montmajour, l'Abbaye du Thoronet, le Fort Saint André, la Chartreuse du Val de Bénédiction, le Musée Pierre de Luxembourg, la Tour Philippe Le Bel, les Tours et remparts d'Aigues Mortes.
La sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine national sont une "obligation morale" pour transmettre aux futures générations un patrimoine culturel riche et varié.
Le Réseau Grand Site de France a été créé en 2000 avec pour objectif de "mettre la préservation de "l'esprit des lieux" au cœur de leur action". Aujourd'hui, le réseau rassemble + 40 sites sur tout le territoire national, on peut citer la Pointe du Raz, les Falaises d'Etretat - Côte d'Albâtre, ... Alésia et la Camargue Gardoise.
Ces sites sont fréquentés par + 32 millions de visiteurs.
Le Canal du Midi est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Ce canal est l'un des plus anciens d'Europe encore en activité. Il est long d'environ 240 km. Le long de ses berges on compte 190.000 arbres dont les célèbres platanes. Depuis quelques années, le champignon "Ceratocystis platani" se répand. Il tue les platanes en 5 ans. Un vaste programme a été lancé par l'établissement public administratif Voies Navigables de France (VNF) pour arracher les arbres touchés par cette attaque.
Au cours de l'été 2013, il a été abattu presque 1.800 arbres. Aujourd'hui, le programme prévoit d'abattre environ 40.000 arbres sur plusieurs années. VNF avance le chiffre de 3.000 € le coût de l'arrachage et de la replantation d'un arbre. Un budget de 200 millions € est prévu pour engager ce chantier. Un appel aux dons est lancé pour participer au financement de cette vaste opération de sauvegarde du patrimoine.
La conservation du patrimoine par les pouvoirs publics est l'une des actions qui exigent de la continuité dans le temps. On cite souvent l'action de Prosper Mérimée, inspecteur des monuments historiques, pour mettre en oeuvre des actions urgentes pour sauver des sites remarquables.
Aujourd'hui, le développement économique du tourisme a permis le financement des travaux de restauration des sites majeurs en France. Le Centre des Monuments Nationaux est un établissement public administratif doté d'un budget d'environ 130 millions €. Ses actions doivent développer la fréquentation touristique, l'entretien et la restauration des musées nationaux.
Le site du CMN permet de s'informer rapidement des différentes possibilités de visite culturelle par rapport à un lieu. Une excellente piste à découvrir.
La Fondation du Patrimoine œuvre à maintenir et restaurer le patrimoine rural dans les régions françaises. Son action est de rapprocher les propriétaires du mécénat d'entreprise pour financer les projets accompagnés.
A+
Les Grottes d'Arcy sur Cure sont situées vers Vézelay et Avallon sur la R.N 6. Ce site est exceptionnel par ses peintures préhistoriques et par la beauté géologique du travail de l'eau sur la roche.
Attention, la température à l'intérieur de la Grande grotte est de 12° avec un fort taux d'humidité. Il est indispensable de se couvrir pour ne pas ressentir le froid au cours de la visite guidée.
La visite guidée est vraiment bien réalisée. Elle permet de comprendre l'Histoire de l'ensemble des 11 grottes préhistoriques sur le site. Les recherches archéologiques ont établi une fréquentation du lieu sur une période d'environ 200.000 ans (Période du Paléolithique Moyen et Supérieur).
Le parcours à l'intérieur de la Grande grotte est sécurisé. On commence la visite par la découverte du travail de l'eau sur la roche calcaire corallienne. On est impressionné le long du parcours par le décor sculpté par l'érosion naturelle et aujourd'hui par les infiltrations de l'eau de pluie venues de la forêt au-dessus. Chacun est fasciné par la magie du lieu. Notre imagination pour propose des noms pour qualifier telle ou telle apparition.
Au bout de la grande grotte, on arrive à la "salle" des peintures. La datation des 160 unités graphiques dont 60 d'animaux (ours, rhinocéros, oiseaux, mammouths, ..) situe les origines entre - 28.000 et 33.000 ans avec JC.
Au cours de la visite, en fonction de la taille de l'effectif du groupe des visiteurs, le guide ajuste le temps de la contemplation pour éviter la détérioration des peintures.
Au cours de la visite,on apperçoit que quelques peintures rouges. Il y a un vrai souci de préservation du lieu.
Après le visiteur peut continuer ses recherches pour découvrir les autres grottes le long de la rivière la Cure.
En résumé, ce lieu permet au cours de la visite d'environ 1h de découvrir une partie de l'Histoire de la Terre et de l'Homme.
Grottes d'Arcy sur Cure RN6 89270 Arcy sur Cure Tél: 03.86.81.90.63 - 06.71.98.18.33 E-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Horaires: ouvert du 1 avril à la Toussaint
10h à 17h30 en juillet et août
Tarifs visite découverte (1h30): adulte 9,50 € étudiant 8,50 € jeune (12 à 17 ans) 6,50 € enfant (3 à 11 ans) 6 € enfant (- 3ans) gratuit
visite archéologique (2h30): 35 €
Le MuséoParc d'Alésia explique de manière pédagogique la conquête de la Gaulle par les romains mais aussi la présentation de la civilisation romaine et gauloise sur le site historique de la bataille décisive à Alésia.
Le site d'Alésia se situe à 20 mn de la sortie 23 (Semur en Auxois) de l'autoroute A6 (Paris - Lyon). Le site est à l'écart de la ville, il est facile d'accès, il y a un parking gratuit pour stationner son véhicule.
De premier abord, on est surpris de voir un bâtiment avec une architecture contemporaine pour présenter l'histoire de la bataille d'Alésia.
Le béton est à l'honneur comme matériaux principal dans cet espace circulaire. On monte au 1er étage pour commencer la visite.
Lorsqu'on pénètre dans l'espace de la visite, le visiteur passe sous la scène d'un combat entre gaulois et romains. Cette mise en scène permet aux visiteurs de "plonger" directement dans l'une des plus grandes batailles de l'Histoire de la France.
La disposition circulaire contribue à présenter la thématique de manière très fluide. Les moyens techniques et pédagogiques sont importants au service de la vulgarisation.
Le visiteur peut approfondir ses connaissances en interrogeant des bornes interactives.
On ressent le souci de varier les modes de présentation de l'information en respectant les connaissances géographique, sociologique et économique de l'époque gallo-romaine.
Les dernières recherches sont exposées pour confirmer la présentation historique de la bataille d'Alésia.
On présente au public avec des informations, les attributs des soldats romaine et gaulois.
Enfin, il y a la présentation de la campagne de César vers la conquête de la Gaulle et l'unification des tributs gauloises sous le commandement de Vercingétorix.
Il y a un rappel historique de la bataille de César sur le plateau de Gergovie en Auvergne où la stratégie militaire utilisée par les gaulois a permis de mettre en déroute les romains.
Le siège d'Alésia est illustré par plusieurs plans établis aux moments cruxiaux des stratégies militaires romaines et gauloises. On est impressionné devant les chiffres ... environ 100.000 soldats romains et 100.000 soldats gaulois. La cavalerie gauloise est impressionnante.
Le convoi des légions romains avec le "train" des chariots pour apporter les vivres, les tentes, ..... s'étalait sur 30 km lors de ses mouvements de troupe. A ce moment, il est vulnérable aux attaques ennemies.
Les différentes batailles sur le site n'ont pas permis aux gaulois de priser l'encerclement. La deuxième armée gauloise est venue tardivement attaquer sur une deuxième front pour briser les défenses romaines.
Le général romain a compris la stratégie gauloise similaire à celle du plateau de Gergovie, il va donner des ordres pour contrer cette manoeuvre militaire. Dans un premier temps, il fait établir des camps avec un système défensif qui garantit des pertes importantes à l'ennemi. Puis, il fait entreposer des vivres pour un siège de 30 jours. Il sollicite ses alliés pour fournir des armées pour résister sur les différents champs de batailles.
L'issue a été indécise, puis la famine est venue frappée le camps retranché de Vercingétorix. L'armée gauloise affaiblit n'a pas eu d'autre choix que de se rendre à César.
Il y a une petite salle où est projeté un film récent sur la bataille d'Alésia.
A travers plusieurs documents, on comprend l'importance du système défensif d'un campement romain.
Une fois terminée la visite du 2e étage, on monte au 3e pour admirer le paysage mais surtout pour visualiser les différents emplacements des campements. On aperçoit un campement romain qui reproduit exactement une partie du système défensif présenté en salle.
On descend par l'escalier extérieur vers ce campement romain. On retrouve exactement les différents éléments défensifs en taille réelle. On mesure l'efficacité de la défense lorsque le camps est installé.
On aperçoit les machines de guerre pour attaquer et défendre le cas échéant.
Sur le campement, il y a une animation qui se déroule pour expliquer la méthode d'entraînement des soldats romains. Au fil du temps, les différents empereurs vont faire évoluer le niveau de professionnalisme du soldat. Le soldat va devenir un soldat de métier. Il va bénéficier d'un entraînement comme un gladiateur
Les différentes démonstations permettent de mieux faire saisir au public les différents mouvements des troupes romaines en combat.
La démonstration d'un entraînement entre deux soldats romains sous le contrôle d'un "arbitre" fait comprendre la nécessité de progresser dans l'art du combat.
A la fin des démonstrations, le public est invité à pénétrer sur le campement. Il est encouragé à poser des questions, et à essayer les différents éléments de l'équipement du soldat romain.
MuséoParc Alésia
1 route des Trois Ormeaux bp 49
21150 Alise Sainte Reine
Tél: 03.80.96.96.23 e-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Horaires: de fin mars au mois de novembre de 9h à 18h (avril, mai, juin, septembre) et 9h à 19h (juillet et août).
Coût: adulte: 9 €, enfant: 6 € (7 à 16 ans)
Le Projet
Le site du château du Moyen Age de Guédelon est devenu le deuxième site touristique de Bourgogne-Franche Comté (Basilique de Vézelay, Les Hospices de Beaunes, Basilique de Paray le Monial, le chantier de Guédelon, la Citadelle de Besançon) avec une fréquentation annuelle de + 300.000 visiteurs. Il est situé dans le département de l'Yonne à environ 1h de route d'Auxerre dans le secteur de la Puisaye.
Le pays du Puisaye - Forterre propose plusieurs activités liés au patrimoine architectural à travers les sites des châteaux de Saint Fargeau, Guédelon, Druyes les belles fontaines, Ratilly.
Le projet de construction d'un château fort du Moyen âge est lié aux propriétaires du château de Saint Fargeau. Ce projet est devenu une réalité
Il est conseillé de consacrer une journée à la découverte de ce site de construction "expérimentale" du Moyen Age. Le chantier est situé en pleine forêt de Guédelon dans une ancienne carrière à proximité du lac du Bourdon à Saint Fargeau.
Il est préférable de venir à l'ouverture pour stationner son véhicule sur le parking d'une capacité limitée et retirer ses billets d'entrée sans perdre de temps. En été, le chantier ouvre ses portes à 10h.
On peut opter pour une visite guidée ou une visite libre. Lors de notre reportage, nous avons opté pour une visite guidée dans un premier temps.
Lorsqu'on pénétre sur le site, on découvre le modèle d'une première construction défensive en bois qui était utilisé avant la construction d'un château fort en pierre.
Au loin, on aperçoit le fameux château fort de Guédelon.
Le site est constitué autour du château fort. On retrouve des batiments par spécialité comme la forge, la teinturerie, le taillage de pierre, ....
Une photo illustre le projet final, ainsi on peut mesurer le travail accompli et mesurer le temps nécessaire pour le terminer.
A l'entrée, un panneau visualise l'implantation de chaque atelier sur le site. Il permet aux visteurs de s'orienter.
La visite commentée par un guide est vraiment indispensable pour s'informer sur les techniques expérimentales du Moyen Age utilisées sur ce site. Elle permet aussi de connaître l'épopée de la construction de ce château fort et de resituer le cadre historique du XIIIe siècle en France.
Ainsi, on apprend que le projet s'est constitué dès l'origine en respectant l'Histoire de France. La période historique retenue est le XIIIe siècle où le roi de France Philippe Auguste va conquérir des nouvelles terres pour agrandir le royaume de France. Il décide de protéger ses nouvelles possessions par un vaste réseau de châteaux forts. Ainsi, l'Histoire associera le nom de Philippe Auguste à un roi bâtisseur.
Concrètement, il va "donner des terres" à des petits seigneurs avec l'obligation de les défendre. Chaque seigneur va lever des taxes pour bâtir son château fort. A cette époque, la construction d'un château fort durait entre 10 et 15 ans. L'architecture militaire employée lors de la construction est codifiée par le roi de France.
Ce chantier expérimental est le seul au monde à employer les techniques de construction du Moyen Age. Souvent, les gestes, les outils, .... ont disparu. Il faut rechercher à l'aide des chercheurs, des compagnons, .... du monde entier les moyens de les reproduire le plus fidèlement possible.
Le Taillage de pierre
Le choix de l'emplacement du château est très important sur le territoire du seigneur. Au niveau stratégique, son implantation doit permettre de visualiser la circulation des personnes, facilité sa défense en cas d'attaque et mettre à l'abri les personnes dépendantes de la seigneurie.
Cependant, pour un petit seigneur, l'implantation exigait de trouver à proximité de la pierre et du bois pour construire le château. Le château de Guédelon est implanté sur une ancienne carrière dans la forêt de Guédelon.
A part les belles pierres de taille, le château est construit avec les pierres du site.
Le personnel attaché à la seigneurie participait à la construction du château. En fonction des revenus des taxes locales, le seigneur pouvait employer de la main d'oeuvre extérieure spécialisée par corps de métier.
Au début des travaux, le maître d'oeuvre définissait les différentes mesures (doigt, main, coudé, ....). Chaque artisan allait relever ces mesures pour travailler. Le tailleur de pierre utilisait des gabarits de forme pour exécuter son travail. Le taillage d'une pierre pouvait durer plusieurs jours. A cette époque, le temps ne comptait pas, on ne cherche pas la meilleure productivité mais le respect du travail bien réalisé.
Il pouvait arriver qu'au dernier moment, une pierre se casse. Il fallait soit réussir à sauver la pièce, soit recommencer une nouvelle pierre.
L'outillage spécialisé était déjà performant pour travailler la pierre.
Le Mortier
Le mortier est très important dans la construction du château. Il permet de lier les pierres des murs et de solidifier l'ensemble. Sa constitution d'un mélange de terre, d'argile, .... permet d'obtenir un mélange qui peut mettre plusieurs décennies à sécher. Ce temps de long séchage permet d'obtenir une certaine souplesse du mur monté. Ainsi, il est plus aisé de remplacer les pierres abîmées après une attaque du château fort.
L'épaisseur des murs d'enceinte est d'environ 3,8 m à sa base et 3,2 m sur sa hauteur. La tour maîtresse"seigneuriale" doit atteindre les 28,50 m, son diamètre est de 12 m.
Au Moyen Age, la constitution du mélange du mortier est codifié dans sa technique. Afin de réussir son mortier, "l'ouvrier" doit extraire chaque composant du sol en le mettant dans un panier en osier.
Ce panier est la mesure a respecter.
Le panier est renversé au sol pour constituer des tas en ligne. Chaque tas doit toucher l'autre sans espace.
Une fois terminée la composition des tas avec les mélanges, on met dans une cuve la composition avec un apport d'un volume d'eau afin de rendre homogène le mortier.
A l'intérieur de l'enceinte du château, on refait la composition du mortier du mur en utilisant les mêmes techniques de fabrication.
Si un seigneur voulait activer l'avancée de ses travaux, il devait payer une main d'oeuvre supplémentaire.
On voit parfois des trous apparents dans les murs d'enceinte, ces trous servent à mettre l'échafaudage pour réparer les murs. Une fois la restauration terminée, on rebouche les trous.
Le Levage
L'édification d'un bâtiment d'une certaine hauteur exigeait de maîtriser les différentes techniques du levage. Au Moyen Age, les techniques ont évolué afin de permettre la monter du charge supérieure à 500 kg avec l'utilisation de la cage à écureuil.
Pour les charges moins lourdes comme les pierres de taille ( environ 200 kg), on utilise en bas du mur d'enceinte, un appareil simple de levage. La force humaine est décuplée.
La montée de la tour seigneuriale exige un moyen performant de levage. La cage à écureuil à une roue ou deux roues permet de soulever des charges importantes sur des hauteurs élevées. Ce moyen est très utilisé à cette époque pour construire des églises et des cathédrales.
Sur le site, il a été expérimenté la cage à une roue sur une hauteur limitée. Aujourd'hui, les différents corps de métiers ont construit une cage à deux roues sur les directives des chercheurs. Elle est plus efficace pour soulever des charges importantes sur des hauteurs variables.
Au Moyen Age, le charpentier est le spécialiste de la construction des appareils de levage. C'est une spécialité recherchée.
La Forge
La forge est un poste important dans la construction. Le forgeron travaille le fer pour répondre aux besoins de la constructin. Il doit fabriquer des milliers de clous, des outils, ....
Dans l'atelier de la forge, il y a des dizaines d'outils, enclumes, pinces, ... la maîtrise du fer est une nécessité, le forgeron doit connaître les techniques liées aux différentes températures de chauffe puis du refroidissement pour "tremper" les outils en fonction de la qualité métallurgique du fer.
Il doit aussi maîtriser le façonnage du métal en utilisant les outils appropriés et la pratique de la chauffe en forge.
La Charpente
Le bois est l'une des ressources indispensables pour construire un château fort mais aussi tous les ateliers attenants à ce projet. Le choix de s'implanter en pleine forêt facilite le travail des bûcherons et charpentiers.
La connaissance de chaque essence d'arbre de la forêt est nécessaire pour sélectionner les arbres à couper en fonction des besoins du chantier. Le choix de la période d'abattage est important garantir une longévité aux pièces réalisées.
Le charpentier réalise des poutres, des roues de charette, mais aussi les appareils de levage, les charettes, les portes, .....
La technique d'assemblage pour les poutres est la technique de la mortaise et du tenon chevillé.
La Tuilerie
La tuilerie est une activité nécessaire à la réussite de ce projet. Il est nécessaire de fabriquer des milliers de tuile, de carreau de pavement pour réaliser les différentes toitures et sols du château et des ateliers.
On aperçoit sur l'établi les différents moules utilisés pour réaliser les pièces commandées par le maître d'oeuvre.
De l'autre coté, c'est l'aire de stockage.
Sur le site, il est proposé de participer à quelques ateliers comme l'Atelier Terre. L'animation dure 1 heure coût: 6 €
Ma+
La Teinturerie
Dans l'atelier de teinturerie, on file et on teint la laine des moutons. La couleur de chaque pièce est obtenu en utilisant des colorants naturels.
L'atelier est la plus importante maison du site. Sa construction est basée sur les principes de l'architecture médiévale. On retrouve une toiture en tavaillons en bois, au niveau des murs, il y a une structure en pans de bois et torchis.
L'intérieur est décoré à l'aide d'une tapisserie.
ma+
{tab=La Visite du Château
Au Moyen Age, le château fort avait plusieurs fonctions à assumer. Au niveau défensif, il doit permettre au seigneur d'assurer un lieu de sécurité pour lui-même et sa cour mais aussi aux habitants de sa seigneurie.
A cette époque le brigandage est très répandu. Les routes commerciales ne sont pas sures. La tour principale appelée tour maîtresse, assure la sécurité du lieu avec au rez de chaussée la salle des gardes. L'escalier annulaire possède un trou défensif dans le mur.
Le logis seigneurial est le grand bâtiment relié à la tour maîtresse. Il est constitué de deux étages. Au rez de chaussée, le cellier est le lieu où le seigneur entrepose le "paiement" de ses taxes en nature (sacs de grain, ...). C'est aussi le lieu où on entrepose les achats du château pour assurer l'alimentation des gens du château.
Au niveau de ses dimensions, il mesure 24 m de longueur sur 6,80 m de largeur. Au 1er étage, il y a une grande salle et une petit pièce réservée aux hôtes de marque pour dormir. La grande salle est le lieu des banquets mais aussi un lieu de justice. Le seigneur rend la justice sur ses terres.
Des essais de tir, on permit d'établir qu'un seul garde pouvait en se situant au milieu de la pièce atteindre les trous (assommoirs) disposés dans la pièce. Au niveau défensif, l'intérêt était de défendre le château au moindre coût.
On peut admirer la charpente du logis seigneurial. Elle est constituée de 7 fermes principales en chêne. Ce lieu servait aussi de dortoir, on mettait à même le sol des paillasses.
La chambre des hôtes de marque permettait de loger dignement un seigneur et son entourage à la fin d'un banquet tardif. Ce logement était confortable, il y avait une cheminée pour chauffer la pièce.
En 2012, il y a eu des essais de décoration murale afin de personnaliser l'endroit.
En 2017, la pièce est terminée. Les spécialistes ont fixé les motifs et les techniques médiévales pour produire les couleurs naturelles.
La restauration
La restauration est le gros point rouge de la visite du site. La Taverne de Guédelon propose des menus axés sur le Moyen Age comme l'Ecuelle du rôtisseur, le Cordier, le Potier, .. La clientèle peut s'attendre à une cuisine médiévale.
Le jour de notre reportage, le beau temps avec son soleil était présent. Dès l'ouverture, la file d'attente se constitue. En se présentant à 12h15, on a attendu 30 mn avant d'être servi !!! Les jours de pluie ......
Après notre longue attente en plein soleil, on peut choisir son menu, on a choisi le menu "l'Etal du Rôtisseur" à 13,50 €. Il est composé de morceaux de jarret de porc, et d'une saucisse fumée, un morceau de poulet à l'eau et de quelques légumes.
A la dégustation, le plat est fade, il n'y a rien de vraiment médiéval dans cette cuisine. Pour notre part, on vous conseille d'apporter votre pique nique, il y a des aires prévues ou de manger à l'extérieur. Vous avez la possibilité de rerentrer par la suite sur le site.
En résumé
La visite du site est très instructive. Le parcours des ateliers où l'on peut dialoguer avec "les artisants du Moyen Age" est vraiment l'intérêt principal de ce site. La visite du château permet de visualiser les réalisations en cours de chantier. Le chantier du Château de Guédelon réalise un chiffre d'affaires d'environ 5 millions €/an et il emploie + 90 salariés en CDI dont 40 personnes consacrées aux travaux de construction du château fort.
Au niveau des enfants, il est conseillé d'attendre l'âge où l'enfant aborde dans son programme scolaire le Moyen Age.
Chantier médiéval de Guédelon
D955 89520 Treigny
Tél: 03.86.45.66.66 e-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Horaires: le site est ouvert en 2019 du:
- lundi 18 mars au dimanche 31 mars : de 10h à 17h30 fermé le mercredi 20, samedi 23 mars, dimanche 24 mars, mercredi 27 mars, samedi 30 mars et dimanche 31 mars 2019
- lundi 1er avril au vendredi 5 juillet : de 10h à 18h (ou 18h30 les samedis et jours fériés) - fermé tous les mercredis sauf les mercredis 1er et 8 mai.
- samedi 6 juillet au samedi 31 août : de 9h30 à 18h30 tous les jours
- dimanche 1er septembre au dimanche 3 novembre : de 10h à 17h30 (18h les samedis de septembre) - fermé tous les mercredis.
Tarifs: adulte: 13 €, étudiant (18 à 25 ans) 12 € adolescent (de 14 à 17 ans) 11 € enfant: 10 € (de 5 à 13 ans) il existe une carte "pass-muraille" valable sur une saison adulte: 26 € et adolescent & enfant 20 € et Famille (2 adultes + 2 enfants) 44 € La visite guidée + 3 € au tarif.
Les différents ateliers disponibles sont affichés à l'entrée (coût: 6,50 €) et une visite avec le maître d'oeuvre de 45 mn coût 6,50 €
Plus...
Les Châteaux
En France, il existe plusieurs milliers de châteaux avec dans certains départements français une plus grande concentration comme dans la vallée de la Loire, la Dordogne.
Le choix de l'emplacement géographique est primordial. Il doit garantir une sécurité défensive. La construction d'un château fort au Moyen Age par un seigneur doit permettre d'asseoir sa légitimité militaire mais aussi de justice. Il sert de logis à la maison seigneuriale, au personnel nécessaire à la vie courante du château et aux soldats.
A la Renaissance, le roi François 1er va être conquis par les aménagements des châteaux italiens. Il va s'engager dans la construction et la rénovation des châteaux de la Loire. Dans les provinces où la sécurité est assurée, les seigneurs vont s'engager à transformer leurs châteaux forts en château d'apparat.
La continuité de la lignée va permettre de conserver le "château familial" pendant des siècles au sein d'une même famille. Les mariages apportent des terres, des châteaux, ... Les terres apportent des nouveaux revenus mais parfois les châteaux sont abandonnés.
Le seigneur doit assumer une partie des frais engagés par sa charge. Par exemple, un seigneur doit apporter assistance militaire à son suzerain en cas de conflit militaire.
Les rois de France vont mener des campagnes militaires afin d'étendre et d'unifier le territoire de la France. Les seigneurs vaincus peuvent voire leur château rasé par décision royale. Le château est un lieu de pouvoir.
Le projet de la construction du Château de Versailles est la volonté d'un roi de construire le plus grand château d'apparat en Europe. Il voulait devenir le centre d'attraction du monde entier. Le Château de Versailles est le plus grand au monde. Il est né de la volonté du Roi Louis XIV de transformer le Pavillon de chasse de son père, Louis XIII, situé à proximité de Paris, en le plus magnifique et imposant château de l'époque.
Cette volonté de bâtir ce château repose sur l'idée d'imposer aux grands seigneurs de l'époque son pouvoir royal. Il faut un lieu où le pouvoir royal va s'exercer et se voir. Un grand seigneur se doit d'être vu à la Cour du Roi Soleil.
Les châteaux ont toujours fasciné les hommes. Le projet fou débuté en 1997, construire un château fort en employant les techniques de construction du XIIIe siècle. Aujourd'hui, le site est devenu l'un des sites les plus visités de Bourgogne.
Un château est un lieu de mémoire. A travers l'histoire d'un château, on revit l'épopée d'une famille mais plus largement de l'évolution d'une société moyenâgeuse vers la Révolution française.
La Révolution française a marqué un tournant historique dans la transformation sociale. La bourgeoisie accède aux "pouvoirs". Le changement sociétal doit se reconnaître. Il est décidé de confisquer les biens des seigneurs mais aussi du clergé (abbayes, monastères, terres, ....). Les biens "nationaux" sont vendus aux enchères publiques.
Les principaux châteaux sont détruits ou vandalisés. Tous les signes seigneuriales (blasons, ...) sont détruits. Les villageois utilisent les pierres, les cheminées, ... de l'ancien château pour améliorer leurs logis.
Plus tard des passionnés des belles pierres vont faire revivre ces châteaux oubliés.
Au niveau des pouvoirs publics, le Centre des Monuments Nationaux est chargé de la communication vis-à-vis du grand public des musées nationaux, de leur entretien et de leur restauration. Au niveau de la communication, leur site permet rapidement de s'informer des différentes possibilités de visite par rapport à un lieu.
Sur de nombreux territoires, on peut observer des châteaux et de grandes maisons bourgeoises. Depuis la Renaissance, l'évolution des techniques militaires a contribué à la transformation des châteaux forts qui n'assurent plu la défense de leur territoire. L'antique château fort est aménagé en résidence de la noblesse française.
Dans certains territoires comme en Creuse, on peut visiter des châteaux restaurés par des propriétaires amoureux des vieilles pierres. On peut citer le Château de Villemonteix daté du XVe siècle. Sa fondation remonte à l'époque gallo-romaine avec la création de la villa Montis. Au Moyen-Age, le seigneur bâtit un château fort afin de sécuriser le grand chemin de Guéret à Clermont. Au XVIIIe siècle, des travaux ont été entrepris afin de rendre la demeure plus "confortable" au quotidien. À partir, du XIXe siècle, le château est déserté.
Au XXe siècle, la famille Sallandrouze et l'actuel propriétaire ont entrepris d’importants travaux pour restaurer l'édifice. La décoration intérieure acquise ces dernières décennies respecte le mobilier en usage à l'époque du château.
La visite guidée est animée par des personnes passionnées d'Histoire de ce terroir. Une visite instructive pour voyager dans le temps.
Château de Villemonteix 23150 Saint Pardoux les Cards Tél: 05.55.62.33.92
Horaires: Ouvert tous les jours de Pâques à la Toussaint: 14h à 19h, en Juillet-Août: 10h-12h, 14h-19h
Tarifs de la visite guidée: adulte 7 €, jeune (de 8 à 15 ans) 3 €, enfant (- 8 ans) gratuit
Le Château de Boussac a été édifié sur un ancien site gallo-romain à proximité de la rivière "Petite Creuse". Au XIIe siècle, le seigneur a fait bâtir un château fort afin de défendre ce territoire et ainsi sécuriser ses revenus des activités rurales. Au cours de la guerre des Cent Ans, les armées anglaises ont rasé le château fort.
La renaissance du château fort est due au Maréchal Jean de Brosse, ancien compagnon de Jeanne d'Arc. Il a refait bâtir le château sur les fondations de l'ancien château fort.
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Château de Boussac 23600 Boussac Tél: 05.55.65.07.62 E-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Horaires: ouvert tous les jours de Pâques à La Toussaint du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h & les samedis et les dimanches de 11 h à 12 h et de 14 h à 18 h
Tarifs: adulte 12 €, enfant 5 €
L'accès au château se fait par la Place de l'église
A+
Château de Versailles
Le Château de Versailles est le plus grand au monde. Il est né de la volonté du Roi Louis XIV de transformer le Pavillon de chasse de son père, Louis XIII, situé à proximité de Paris, en le plus magnifique et imposant château de l'époque.
Cette volonté de bâtir ce château repose sur l'idée d'imposer aux grands seigneurs de l'époque son pouvoir royal. Il faut un lieu où le pouvoir royal va s'exercer et se voir. Un grand seigneur se doit d'être vu à la Cour du Roi Soleil.
Le jeune Roi a connu dans sa jeunesse les frondes des grands princes du royaume. Il restera marqué par ce fait.
Le choix du lieu repose sur des considérations géographiques, politiques mais aussi sur la passion du Roi pour la chasse à cour. A l'origine, il y a des grands marais et des forêts .... le lieu n'est pas idéal pour construire ce qui deviendra le plus beaux château d'Europe. Le pavillon de chasse est implanté au fond d'un vallon situé à environ 40 km de Paris. Au niveau politique, le Roi veut concentrer à Versailles tous les pouvoirs et donc le Gouvernement.
Louis XIV est né le 5 octobre 1638 à Saint Germain en Laye. Son père Louis III meurt le 14 mai 1643. Sa mère Anne d'Autriche devenue régente fait appel au cardinal Mazarin, son parrain, pour l'aider à l'éduquer. Cette période trouble marquera le jeune roi. En 1661, il assume les pleins pouvoirs d'un Roi.
Le roi de France âgé de 22 ans convoque ses ministres et leur annonce sa volonté de reprendre seul les rênes du pouvoir à la mort du cardinal:
".... jusqu'à présent j'ai bien voulu laisser gouverner mes affaires par feu M. le Cardinal; il est temps que je les gouverne moi-même."
Dès son accès au trône de France, il restaure l'autorité royale et décide de construire son château à Versailles.
Le Roi confiera les travaux de construction aux architectes Le Vau, Le Brun, Gabriel et Hardouin - Mansart. Ils commencent dès 1661. En réalité ils vont continuer tout au long du règne du Roi qui meurt le 1 septembre 1715 à Versailles. Le Roi supervise personnellement l'avancé et l'enrichissement architectural du château. Le château a coûté 82 millions de livres à l'Etat au court du règne du Roi. L'Administrateur Colbert tentera de limiter les dépenses...
La façade est imposante et l'architecture monumentale.
En 1665, le Roi donne ses premières Fêtes à Versailles. Elles deviendront réputées dans toute l'Europe. Chaque Fête doit être digne du Roi Soleil ... les organisateurs doivent toujours innover pour satisfaire le Roi.
Le Roi aime à se promener avec sa cour dans les jardins. Il confie les jardins de Versailles à Le Nôtre. Lors de la dernière tempête de 1999, il a été nécessaire de replanté 60.000 arbres sur le domaine.
La tâche confiée est considérable, il faut tenir compte des marais à assécher, il est décidé de créer des bassins animés avec des jets, ... par exemple, un bassin avec le char d'Apollon, il vient d'être restauré.
L'Orangerie est créée ..... le Roi veut des lieux de promenade où la beauté végétale puisse s'exprimer. L'oeil doit toujours être admiratif ... en conséquence, Le Nôtre a du tenir compte des différentes perspectives du Château mais aussi des points de promenade pour établir un parcours où il y a des salons de verdure, des pièces d'eau, des bosquets, ...
La réalité de l'époque est aussi qu'au fil du temps le Roi a fait agrandir le château en faisant construire des nouveaux bâtiments. A partir du château d'origine, la construction des nouveaux bâtiments a multiplié par 4 la superficie du château. Actuellement, le domaine du château s'étend sur + 800 hectares.
Au niveau architectural, le style baroque est très présent, cependant la longue durée des travaux a permis l'intégration d'une autre vision architecturale. C'est l'architecte Jules Hardouin Mansart qui dessine de 1679 à 1682, les plans nécessaires aux travaux pour accueillir la cour royale à Versailles. Les écuries royales, une paroisse royale, ... l'église Notre Dame, ..L'Orangerie, ... la construction le bâtiment "le grand commun" pour les services de bouche du Roi, 500 fenêtres sont nécessaires pour sa façade ....
En 1682, le Roi et la Cour viennent s'installer définitivement à Versailles.
La Galerie des Glaces ou Grande Galerie est une galerie d'apparat conçut par l'architecte Jules Hardouin Mansart à l'emplacement d'une terrasse qui reliait les 2 ailes du château. Elle est construite de 1678 à 1684. Elle mesure 73 m de long et 10,50 m de large. Son style est baroque. A l'époque, l'événement technique est la production de miroir de grande dimension et d'une grande qualité. La Manufacture des Glaces créée par Colbert fournira les miroirs. A l'époque, seul les vénitiens étaient capables de les fabriquer en Europe.
Lorsque le Roi recevait un hôte de marque, on le faisait passer dans cette galerie pour l'impressionner. Elle est constituée de 17 fenêtres dorées où pénètre la lumière. La disposition des 357 miroirs crée un jeu où se mélange les images des jardins, des éléments du bâtiment et l'image des visiteurs ... Le plafond est décoré par l'artiste peintre Charles Le Brun. A la mort du Roi Soleil, voici une gravure qui illustre l'état de construction du château et de ses environs.
Le 25 juin 2007, la Galerie complètement restaurée rouvre au public.
L'Etablissement Public de Versailles (EPV) accueille 3,5 millions de visiteurs par an ce qui rapporte avec la location des salles environ 35 millions €/an de recette. Il est prévu une 2e tranche de travaux pour la restauration des Grandes écuries, les travaux sur les canaux, ... pour un total d'environ 150 millions €.
Les travaux ne facilitent pas la visite du domaine, cependant il existe une billeterie en ligne pour éviter les files d'attente aux caisses. Attention, il faut réflèchir avant de prendre son billet aux différentes possibilités de la visite mais en intégrant un temps plus ou moins long d'attente entre les salles à visiter du château. Le tarif de la visite du château est de 15 €/adulte et le passeport est à 18 €/adulte.
Les premiers dimanches des mois de novembre à mars, le domaine de Versailles est ouvert gratuitement à la visite.
Domaine de Chantilly
Le Duc Henri d'Orléans a légué à l'Institut de France le Domaine avec ses collections rares et les fameuses Grandes écuries. Aujourd'hui, le Domaine abrite le Musée du Cheval et le Musée Condé. Le parc a été dessiné par André Le Nôtre, le créateur des jardins du Château de Versailles.
Un bref rappel historique du lieu conduit l'internaute au Moyen Age où une construction défensive sommaire est bâtie avec le bois situé dans les forêts environnantes. Un château-fort est bâti par le seigneur de la famille Bouteiller sur la seigneurie de Chantilly. En l'an 1386, le Maître des requêtes Pierre d'Orgemont achète la seigneurie. Il entreprend de composer un vaste domaine autour de la nouvelle forteresse entourée d'eau. Au niveau défensif, la construction est impressionnante pour résister à des assauts militaires. En l'an 1484, le seigneur Pierre d'Orgemont III transmet la seigneurie de Chantilly à Guillaume de Montmorency, fils de sa sœur Marguerite d'Orgemont.
En l'an 1632, Henri II de Montmorency est décapité et le roi de France Louis XIII confisque la seigneurie de Chantilly. En 1643, la seigneurie est devenue la propriété de Louis II de Bourbon Condé. Au fil des générations, d'importants travaux d'embellissement sont entrepris afin de montrer son rang social dans l'aristocratie française et européenne.
A la Révolution française, le domaine est confisqué, les collections sont transportées au Louvre et le "Grand château" est rasé. En l'an 1815, le prince Louis V Joseph de Bourbon Condé et le roi de France Louis XVIII reviennent dans le royaume. Il devient Grand maître de la Maison du Roi ce qui a permis d'obtenir le rapatriement d'une partie des collections enfermées au Louvre. En 1830, le prince Louis VI Henri de Bourbon Condé lègue le domaine de Chantilly au duc d'Aumale Henri d'Orléans.
Ce dernier propriétaire aristocrate s'est pris de passion sur le passé prestigieux où les intellectuels des Lumières venaient débattre au château de Chantilly au milieu de milliers de livres. Il va consacrer sa vie à réunir des pièces, des objets, des toiles, ... pour reconstituer ce patrimoine.
Après avoir stationné votre véhicule sur l'un des parkings payants, en fonction des conditions météorologiques et de l'affluence touristique, le visiteur apprécie de déambuler dans le parc au milieu des statues édifiées pour rendre hommage à la chasse à court, ..... Lorsque les pièces d'eau sont animées, le spectacle avec le château en arrière-plan est romantique.
Actuellement, le domaine s'étend sur + 7.500 hectares avec la forêt de Chantilly. Le parc du Château réalisé par le jardinier André Le Notre s'étend sur 115 hectares avec les différents jardins anglais & anglo-chinois.
Le Musée du Cheval honore ce compagnon de l'Homme qui a accompagné pendant des siècles les seigneurs du lieu lors de chasse à courts mémorables.
Le musée est ouvert depuis 2013 avec plusieurs salles dans la Cour des Remises des Grandes Ecuries. On peut assister au travail des cavaliers et cavalières qui entraînent les chevaux de manière quotidienne dans la cour et dans les espaces aménagés pour les chevaux.
Dans les différentes salles, le visiteur découvre une multitude de facettes de la relation entre l'Homme et le Cheval à travers les âges.
Le visiteur apprécie d'observer le travail de la cavalière sur le manège afin de comprendre cette relation privilégiée qui s'établit au fil du temps.
Sous le Dôme des Grandes Ecuries, il est organisé des spectacles équestres avec des animations où les poneys sont à l’œuvre pour charmer les enfants. Le spectacle des contes de Noël exige une préparation exigeante à la fois pour les montures et les cavaliers & cavalières.
A l'entrée du château, le dernier résident le duc & la duchesse d'Aumale vous accueille pour partager ses riches collections et ses appartements dans le Musée Condé. Le château est un haut lieu de l'Histoire de France, ce patrimoine est protégé par l'Institut de France selon les dernières volontés d'Henri d'Orléans.
Ce patrimoine architectural est impressionnant. On remarque dans les détails apportés ici et là l'intervention d'artisans expérimentés. Les différentes corporations ont concouru à bâtir et à entretenir l'édifice avec le souci de transmettre aux futures générations un bâtiment de qualité.
La bibliothèque est composée de + 19.000 livres et ouvrages dont 200 manuscrits médiévaux enluminés. Henri d'Orléans a constitué sa bibliothèque au fil du temps avec l'idée de rassembler les ouvrages les plus précieux de la connaissance humaine. Au grès de ses acquisitions lors de ventes aux enchères, ... ce travail de fourmi a permis de constituer l'une des bibliothèques les plus précieuses en Europe.
Le très précieux manuscrit "Les Très Riches Heures du Duc de Berry" daté du XVe siècle commandé par le Duc Jean Ier de Berry aux Frères de Limbourg, enlumineurs néerlandais reconnus par leur savoir-faire est exposé à travers une reproduction. Il est considéré comme l'un des manuscrits les plus beaux au monde.
La Galerie de Peinture expose au public sur plusieurs niveaux 85 tableaux avec une disposition propre à la famille d'Henri d'Orléans. A gauche, la peinture italienne est à l'honneur à travers des collections familiales sur la période des XVIe & XVIIe siècles avec des œuvres de Botticelli, Raphaël, ... A droite la peinture française orientée vers l'école orientaliste du XIXe siècle.
Les vitraux sont magnifiques, ils méritent que le public s'attarde pour découvrir les thématiques développées.
Domaine de Chantilly 7 rue Connétable Château 60500 Chantilly Tél: 03.44.27.31.80 E-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Horaires:
Basse saison: Le parc et la boutique du château sont ouverts à partir du 7 janvier jusqu'au 26 mars 2021 inclus
Fermeture tous les mardis.
10h30 - 17h pour la boutique du château / 17h30 pour le parc
Haute saison: A partir du 27 mars
Domaine fermé tous les mardis
10h -18h & 20h pour le parc
Tarifs domaine (château & parc & Grandes écuries): adulte 17 € jeune (7 à 17 ans) 13,50 € enfant (- 7 ans) gratuit Visite guidée 5 € Famille (2 adultes + 3 enfants) 48 €
Domaine & spectacle équestre: adulte 30 €, jeune (3 à 17 ans) 24 € enfant (- 3 ans) gratuit
Stationnements payants à proximité du Château (P1) et des Grandes Écuries (P2).
Voiture et mini bus de 9 places : 5€
Camping-cars : 5€
Château de Chambord
Le Château royal de Chambord est indissociable du roi de France François 1er. La période italienne où François 1er a été captif a permis au roi de s'initier à la Renaissance dans les principales cours italiennes. Le mouvement de la Renaissance s'exprimait à la fois dans l'architecture et dans les arts.
A la Renaissance, les cités-états italiennes comme Florence, Sienne, Venise, Milan, Gêne se sont enrichies grâce au commerce et à la finance entre l'Occident, l'Orient et l'Asie. Les dynasties comme les Médicis, Albizzi, Visconti, Pazzi, Este de Ferrare, Borgia ... vont commander aux plus grands artistes les œuvres pour glorifier et assoir leur autorité. Le peintre Giorgio Barbarelli est meurt vers l'âge de 30 ans de la peste. Cependant, sa technique personnelle de la "perspective atmosphérique" va engager un courant artistique dans la représentation des paysages. La toile intitulée "Les trois Philosophes" a été terminée par Sebastiano Del Piombo en 1508, elle mesure 1,23 x 1,44 mètre.
A l'époque de la Renaissance, les artistes utilisaient le croquis avec des modèles pour structurer la future oeuvre peinte. La recherche du réalisme a conduit des peintres célèbres comme Léonard de Vinci, Michel Ange et Caravage à braver l'interdit de l'église pour réaliser des recherches anatomiques sur des cadavres. Cette nouvelle connaissance de l'anatomie humaine va contribuer à réaliser des tableaux avec des personnages moins idéalisés. Les artistes italiens vont peindre des œuvres soit idéalisées soit réalistes. La recherche du mouvement, de la profondeur, de la lumière, .... vont guider les peindre comme Raffaello Sanzio (Raphaël). Son tableau "La Madone d'Alba" est conçu en suivant les préceptes de Michel Ange et de Léonard de Vinci avec l'influence de son premier maître Pietro di Cristoforo Vannucci (le Pérugin). Il est daté de l'an 1510, il mesure environ 1 mètre de diamètre. L'Atelier de Raphaël comptait environ 50 apprentis pour répondre aux différentes commandes de la Papauté.
Les Artistes importants de l'époque sont Léonard de Vinci, Michel-Ange et Raphaël, dont les œuvres étaient plus réalistes que celles des artistes du Moyen Âge. La Renaissance est le courant de l’Humanisme. L'étude de la nature humaine et de ses thèmes devient centrale par rapport aux représentations religieuses. L'artiste Michelangelo Buonarroti (Michel-Ange) a réalisé plusieurs sculptures pour le monument de la tombe du Pape Jules II. La représentation de l'esclave est une attitude de soumission vis à vis de la mort. L'interprêtation singulière de l'artiste sur le nu va marquer son époque. Elle est datée de l'an 1514.
L'architecture du Château de Chambord a été la combinaison de l'apport de plusieurs personnes. L'ambitieux projet architectural en revient au roi François 1er qui a confié la mission à Léonard de Vinci, architecte du roi de concevoir un Relais de chasse à Chambord. Les différents croquis attestent de l’implication de Léonard de Vinci dans la conception du château. Des études préliminaires avaient été ébauchées pour le projet d'un château royal à Romorantin.
La mort à 67 ans de Léonard de Vinci a interrompu les dessins architecturaux pour définir l'ensemble du projet. Les premiers travaux vont commencer en 1519 sous la direction de Dominique de Cortone. Jacques Sourdeau a contribué la réalisation du célèbre escalier central à vis. Les différentes corporations dont les maîtres maçons vont apporter leur expertise pour façonner l'ensemble architectural. Au fil des siècles. La cour royale va abandonner le Val de Loire pour se rapprocher de Paris. En conséquence, la construction du relais de chasse est impactée en fonction de l'intérêt du roi pour la chasse à Chambord. Si le lieu suscite un intérêt, le relais bénéficie de travaux pour l'embellir sinon les travaux sont arrêtés.
Le roi Louis XIV a été motivé pour faire entreprendre des importants travaux pour transformer le relais de chasse royal en un château royal digne du roi "Soleil". L' architecte du roi Jules Hardouin-Mansart va faire réaliser à partir de 1680 les travaux initiaux imaginés sous François 1er.
A travers les différents éléments architecturaux et d'embellissements, le visiteur est impressionné par ce cadre royal. Il est rare d'apercevoir de l'extérieur un château aussi esthétique en Europe. Il y a eu une recherche d'enrichissements décoratifs apportés par les différents propriétaires pour marquer de leur empreinte ce lieu de plaisir lié à la chasse.
Dans l'une des cours, il y a un espace aménagé pour une petite restauration. On assiste à l'ouverture du château à une scène où le personnel fait le point sur les tâches journalières à accomplir.
Château de Chambord route de la Commission D33
41250 Chambord
Tél: 02.54.50.50.40
Horaires: ouvert toute l'année sauf les 1er janvier et le 25 décembre. Le château sera également fermé le 25 novembre 2019.
Basse saison du 28 octobre au 29 mars : de 9h à 17h; Haute saison du 30 mars au 27 octobre : de 9h à 18h
Tarifs château & jardins: adulte 14,50 €, jeune européen (18 à 25 ans) gratuit, enfant - adolescent (-18 ans) gratuit, personne handicapée gratuit avec son accompagnant
Parking: 6 €/journée à régler au distributeur. Au niveau du stationnement des personnes handicapées, il est prévu un espace dans le parking PO à 600 mètres de l'entrée du château ainsi que le remboursement des frais de stationnement.
Château du Haut Koenigsbourg
Le Château du Haut Koenigsbourg est situé sur la montagne du Stophanberch à 755 mètres d'altitude. On trouve la trace d'un château fort dans les archives au XIIe siècle.
Un bref rappel historique au sujet de la création du duché de Souabe en 915 dans le Saint Empire germanique. La maison des Hohenstaufen est l'une des plus puissantes de l'ancien royaume de Souabe.Elle va avoir plusieurs Ducs et Empereurs germaniques jusqu'au XIIIe siècle. Le Duc de Souabe Frédéric de Hohenstaufen et aussi Roi de Germanie. Il devient Empereur sous le nom de Frédéric II. Il décide de protéger ses possessions territoriales alsaciennes en faisant construire une ligne de défense constituée de châteaux forts sur les lieux stratégiques comme la montagne du Stophanberch. Cependant, ce lieu appartient au Prieuré de Lièpvre qui dépend de l'Abbaye Royale de Saint Denis. En France, les liens entre les Abbés de Saint Denis et la royauté française sont forts. Une demande a été formulée auprès du roi de France pour évoquer ce différend avec l'Empereur du Saint Empire germanique.
L'implantation de ce Château fort permet de sécuriser et de contrôler le commerce du blé, du vin, du sel et de l'argent. Vers 1150, le château fort comporte 2 tours.
Au XIIIe siècle, les Ducs de Lorraine deviennent les nouveaux propriétaires de ce lieu. Il a été confié à deux familles mais vers 1450, le château fort est déserté ce qui permet à une bande de brigands de venir s'y installer. Les brigands vont faire des raids sur les villes de Sélestat, de Colmar, Strasbourg et Bâle. Les prises des raids conduisent les autorités des principales cités rançonnées à s'unir pour recruter des mercenaires pour aller déloger les brigands du château fort. En 1462, le château fort est incendié.
Avec l'avènement de l'artillerie, les murs de défense du château fort ne sont pas assez épais pour résister à une attaque d'une armée ennemie équipée d'une artillerie de siège avec des boulets métalliques.
Les ruines du château du Haut Koenigsbourg sont confiées à la famille féodale de Tierstein avec ses terres. Oswald Tierstein entreprend de rebâtir le château fort mais en apportant d'importante modification défensive. Une 1ère enceinte est réalisée pour retarder l'attaque ennemie et le nouveau château est pourvu de murs d'une épaisseur de + 10 mètres pour résister aux boulets métalliques et de 2 tours d'artillerie. Il est rasé les forêts autour du château fort pour permettre une vision parfaite des déplacements des armées ennemies.
Après la mort du dernier descendant de la famille Tierstein, le château est racheté par l'Empereur Maximilien 1er de la Famille des Habsbourg. Puis il est laissé à l'abandon.
Au cours de la guerre de trente ans, la Suède envahit l'Alsace. L'armée suédoise fait le siège pendant 52 jours des ruines du château fort défendues par le capitaine Philippe de Liechtenau. Après, la réddition, le château est pillé et brûlé. Au fin du temps, les villageois aux alentours vont venir chercher des pierres pour construire leurs habitations. Après le classement comme monument historique, en 1865, la ville de Sélestat devient le propriétaire des ruines du château.
Le conflit franco-allemand aboutit à l'armistice avec le chancelier allemand Bismarck. Le traité de Francfort attribut l'Alsace et une partie de la Lorraine à l'Allemagne en 1871. L'Empereur allemand Guillaume II de Hohenzolllern à l'idée de bâtir un monument pour marquer l'attachement de l'Alsace au Saint Empire germanique. Lors de sa visite en 1899 dans la ville de Sélestat, la ville proposa de donner le château du Haut Koenisbourg avec des terres. Après une visite du site, l'Empereur accepta ce cadeau.
En 1900, la restauration du château est confié à l'architecte et historien de l'architecture allemand Bodo Ebhardt. Des importants moyens sont engagés pour répondre aux souhaits de l'Empereur de bâtir un château médiéval où la représentation des valeurs de la chevalerie germanique devait être illustrée.
La maquette permet de montrer le triste état du château avant le début des travaux de reconstruction. La 1ère phase réalisée a été d'effectuer les relevés de l'existant puis de s'informer sur les architectures médiévales des châteaux forts en Europe.
A partir de ce travail de compilation de données, il dessine son projet architectural qui a reçu l'aval de l'Empereur pour commencer les travaux.
Le chantier s'est terminé en 1908. Il a fallu installer deux importantes grues pour monter les différents matériaux de construction pour édifier les bâtiments (le grand bastion, la tour Nord, la tour Sud, ..). Chaque année, l'Empereur venait constater l'état d'avancement du chantier.
L'Empereur a fait construire une ligne de chemin de fer de Strasbourg à son château médiéval. Il arrivait à l'Empereur d'Allemagne de convier des invités à son château fort pour un dîner. Le but de ces escapades en Alsace était de montrer le côté germanique de cette terre allemande depuis plusieurs siècles. Le plafond de la salle du Kaiser était illustré avec l'emblème de l'Aigle impérial.
Les groupes de visiteurs se succèdent tout au long du parcours de la visite. Il faut parfois "patienter" pour écouter son guide. Le guide va intervenir dans quelques points stratégiques du château pour expliquer soit une coutume, soit un fait historique, ...
Le visiteur peut utiliser le système de la visite commentée (audioguidage) en utilisant le dépliant du plan remis à la billetterie avec la numérotation des étapes.
Au niveau de la répartition des pièces autour de la cour, la vie dans le château s'organise dans cet espace restreint. Cette surface est petite par rapport aux dimensions du château fort. La cellule de vie seigneuriale doit être préservée. Ainsi les autres éléments de construction ont un but défensif.
L'approvisionnement du château doit stocker l'eau nécessaire à l'alimentation et le bois de chauffage coupé dans les bois avoisinants. Il existe un puits d'une profondeur de 62 mètres fortifié pour assurer le service de l'eau même lorsque le château fort est attaqué par de l'artillerie moderne. Il permet aussi de puiser l'eau pour éteindre un incendie.
Les escaliers à vis desservent les pièces du 1er et du 2e étages.
Au Moyen Age, l'agencement des pièces est organisé pour loger les hommes au 1er étage et les femmes au 2e étage. Cette disposition permet d'assurer aux femmes un lieu plus "reposant" par rapport aux activités seigneuriales. L'épouse du seigneur doit assurer la lignée de la descendance en mettant au monde un héritier. En pratique, le haut de mortalité est très important, pour assurer une lignée, souvent il faut environ 8 enfants. Dans le droit médiéval, le 1er descendant mâle conserve le titre et les terres attenantes. En Germanie, Si le seigneur meurt au combat sur un chant de bataille, l'épouse conserve le titre et la gestion des terres comme un homme.
Il exite des galeries de bois qui reposent sur les consoles en pierre.
Les cuisines se trouvent situées au Nord et les pièces à vivre au Sud pour bénéficier d'une certaine douceur de vivre. Nous avons expérimenté à certains endroits le vent froid qui engouffre, on est glacé sur place.
A proximité du château, il y a aménagé un espace de stationnement le long de la route. Il est conseillé de venir dès l'ouverture pour éviter d'être stationné assez loin de l'entrée. Le stationnement est gratuit.
Château du Haut-Koenigsbourg 67600 Orschwiller, Alsace, France Tél : 03.69.33.25.00 E-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Horaires: Janvier, février, novembre et décembre 9h30 - 12h et 13h - 16h30
Mars et octobre 9h30 - 17h; Avril, mai et septembre 9h15 - 17h15 et Juin, juillet et août 9h15 - 18h
Tarifs: adulte 9 €, Jeunes (6 à 17 ans) 5 €, personne handicapée 4 €, système audioguidage 2 €
Châteaux du pays Cathare & d'Aragon
Cette région des Hautes Corbières a été à un moment de l'Histoire la frontière entre le Royaume de France, le Royaume d'Aragon et le Royaume d'Espagne.Après la croisade contre les Albigeois et l'échec de reconquête de la cité de Carcassonne, Guillaume de Peyrepertuse se soumet à l'autorité française. Le roi Saint Louis va ordonner de renforcer la ligne de défense sur la frontière avec le Royaume d'Aragon. Les châteaux d'Aguilar, de Peyrepertuse, de Puilaurens, Quéribus, de Termes et la cité fortifiée de Carcassonne sont remis en état et perfectionnés.
Les forteresses sont situées sur une ligne de crête stratégique pour surveiller les déplacements dans les vallées. Le massif des Corbières est une région de moyenne montagne avec un sol composé de calcaire et de schiste. Les collines de calcaires sont hautes d'environ 600 m. En fonction des vents violents, on peut voire des versants sans végétation.
Dans les vallées, les terres les plus riches permettent la culture de la vigne.
Il est fortement conseillé de porter des chaussures de marche pour éviter de glisser en arpentant l'escalier de Saint Louis et les sentiers pour arriver la partie haute du château.
Le château est édifié sur une crête calcaire de 800 m d'altitude. Le château est composé d'une enceinte basse en forme triangulaire avec au Nord une muraille d'environ 120 m de long et du donjon Sant Jordi à son sommet à 800 m.
Des importants travaux de restauration sont entrepris depuis 10 ans pour consolider le bâti existant. Le renouveau de ce château est dû à Henri Paul Eydoux qui s'est mobilisé pour sa sauvegarde à partir des années 60.
Un bref rappel historique, ce château est édifié vers 1070 à l'initiative des Comtes catalans de Besalù. Après 1110, ce château devient le fief de la Vicomté de Narbonne. En 1240, le château devient la propriété du Royaume de France. Le roi Saint Louis décide d'entreprendre des travaux pour fortifier le château existant. Le donjon Sant Jordi et l’escalier sont construits et une rénovation de la partie basse est entreprise.
En 1542, le château est investi par le seigneur de Sérignan, Jean de Graves pour le mouvement de la Réforme protestante qui secoue l'Europe.
Le traité des Pyrénées signé en 1659 déplace la frontière vers la chaîne des Pyrénées. En conséquence, ce château est maintenu en activité mais sa garnison est fortement réduite. En 1820, il est vendu comme Bien national à la Révolution française.
On arrive au site en empruntant la D 14 à proximité du village de Cucugnan en direction Duilhac sous Peyrepertuse. On passe le col du Triby. Il y a une petite place pour stationner les véhicules. On se dirige vers la billetterie, il y a des toilettes.
On commence à grimper vers l'enceinte basse, il y a un sentier ombragé.
Une fois arrivé sur place, on découvre les ruines du corps des logis, le contrefort du Vieux Donjon, l'ancienne porte de l'église et de la citerne et l'église Saint Marie.
Après cette 1ère étape, on grimpe vers le sommet sur un petit sentier escarpé. On fait attention à ne pas glisser.
Après un arrêt pour découvrir un ancien bâtiment, on repart à l'assaut en empruntant l'escalier de Saint Louis.
Il faut prendre son temps pour gravir les marches. Heureusement, il y a un cordage. La difficulté de cette escalier est le mauvais entretien, mais il a été restauré par endroit. La hauteur des marches n'est pas égale.
Château de Peyrepertuse 11350 Duilhac-sous-Peyrepertuse Tél: 04.82.53.24.07
Horaires d’ouverture
du lundi au dimanche, sans interruption y compris les jours fériés*
Tarifs: Adulte 9 € enfant 3.50 € (6 à 15 ans)
Château de Quéribus 11350 Cucugnan Tél: 04.68.45.03.69 - 06.71.72.64.01 e-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Horaires:
Janv.-nov.-décemb : 10h à 17h
Février : 10h à 17h30
Mars: de 10h à 18h
Avril-mai-juin-sept : 9h30 à 19h
Octobre : 10h à 18h30
Juillet-août : 9h à 20h
Tarifs: adulte 6.50 €, enfant 3.50 € (6 à 15 ans)
FORTERESSE DE SALSES Avenue du Château Fort 66600 Salses le Château Tél: 04.68.38.60.13
Horaires:
Ouvert tous les jours
1er avril au 30 septembre, 10h à 18h30
1er octobre au 31 mars, 10h à 12h15 et 14h à 17h
Dernière visite commentée 1h15 avant la fermeture du site
La billetterie ferme 45 minutes avant le monument.
Fermé 1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre, 25 décembre
Tarifs: adulte 7.50 €, enfant 6 € (18 à 25 ans)
Pass Patrimoine 66 permet des réductions sur 57 sites et monuments de la Terre Catalane.
Château de Parentignat
Au coeur de l'Auvergne à proximité d'Issoire, sur la route du village d'Usson, le château de Parentignat propose la visite de son intérieur restauré et de ses jardins à l'anglaise. Ce château a été construit en 1707 après l'achat par Jean Antoine De Lastic, de la seigneurie de Parentignat pour son neveu François II de Lastic, marquis de Sieujac. Le nouveau propriétaire a racheté + 170 maisons villageoises pour édifier le château et réaliser le parc à l'entrée.
En 1775, le petit-fils François IV, lieutenant général des Armées du Roi, va investir une somme importante pour adapter l'ancien bâtiment à l'architecture de son époque. Les bâtiments du château sont réalisés et aujourd'hui, on contemple son "château".
On passe derrière le château pour accéder au parc à l'anglaise. A l'origine, les jardins devant et derrière étaient basés sur les principes des jardins à la française.
Vers le XIXe siècle, les jardins sont modifiés, on adopte le style des jardins à l'anglaise.
Le parc n'est pas très grand environ 2 hectares sont ouverts au public, on apprécie les jeux de lumière sur les pièces d'eau.
On remarque sur la terrasse du château de 100 mètres de long, une collection d'agrumes conservés en hiver dans l'orangerie. Les plus vieux ont 150 ans.
Il y a des visites guidées pour découvrir les salles intérieures. On découvre un mobilier d'époque et une intéressante collection de tableaux du XVIIe et XVIIIe siècle.
Château de Parentignat 63500 Parentignat France tél: 04.73.89.51.10
Si vous aimez les châteaux, le site de la Route Historique est une bonne piste à découvrir.
A+
Château de Grignan
L'Histoire de France est présente dans cette région de la Drôme provençale. On vous recommande la visite du château de Grignan. Au XIIIe siècle, sur les bases d'une construction défensive existante, la famille ADHEMAR fait édifier un château fort au sommet du village de Grignan. Au XVIIe siècle, le Comte de Grignan, François Adhémar de Monteil embellit le château à travers des travaux d'agrandissement et d'apparat.
Il est nommé Lieutenant Général de la Provence. En 1669, il épouse Françoise Marguerite de Sévigné, fille de Madame de Sévigné.
A la Révolution française, le château est rasé car il incarne le pouvoir royal en Provence. Il faut attendre Mme FONTAINE qui dépensera sa fortune pour rebâtir à l'identique ce château.
Les visiteurs amoureux des vieilles pierres apprécient la restauration en cours ainsi que le souci de remeubler les pièces du château en respectant les différentes périodes de l'histoire du château.
Aujourd'hui, il est la propriété du Conseil Général de la Drôme.
Château du Plessis Bourré
Le château du Plessis Bourré attire les passionnés d'alchimie. Il faut replonger dans l'histoire de France où Jean Bourré, grand argentier de Louis XI, fait construire ce château à Ecuillé. Ce passionné d'Alchimie a fait peindre des scènes sur le plafond à caissons de la salle des gardes ...... on parle du secret de la pierre philosophale.
Le mystère reste encore non résolu à ce jour. Au-delà de cet aspect mystique, le lieu est charmeur dans cette belle contrée au bord de la Loire.
Château du Plessis-Bourré - 49460 Ecuillé Tél: 02 41 32 06 72 e-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Horaires: le château est ouvert de février à novembre de 10h à 18h
La visite du château n'est autorisée qu'avec un guide.
Coût: adulte 9.50 € enfant: 5 € (7 à 15 ans)
Château de Brancion
La forteresse de Briancon a été construite au Xe siècle à proximité de la cité de Tournus en Bourgogne du Sud. La Route des Châteaux en Bourgogne du Sud permet de découvrir + 15 châteaux privé ouverts au public.
Au XIIe siècle, les seigneuries d'Uxelles et de Brancions sont réunis. Les seigneurs de Brancion renforcent la forteresse et deviennent les seigneurs les plus puissants dans cette région
Les faits d'armes ont permis aux différentes dynasties régnantes sur la forteresse d'avoir le droit de mettre des fleurs de lys sur les armoiries.
L'église Saint-Pierre a été bâtie au XIIe siècle. Elle est réalisée en style roman. Elle a été construite au bout du village à l'opposé du château.
Château de Brancion 71700 Martailly Lès Brancion tél: 03.85.32.19.70 E-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Horaires: 1 avril au 13 novembre: tous les jours de 10h à 12h30 & 13h15 à18h30
Tarifs: adulte 7 €, jeune (5 à 16 ans) 4 €, enfant (-5 ans) gratuit
Si vous voulez visiter plusieurs châteaux de la Route des Châteaux en Bourgogne du Sud, il existe un Pass qui permet de bénéficier d'un tarif réduit.
L'Association a besoin de l'aide de Bénévoles pour continuer les travaux de préservation et de restauration ainsi que des dons financiers pour acheter les matériaux, ....
Château de Cormatin
Le Château se situe en Saône & Loire à quelques encablures de l'Abbaye de Cluny. Sa construction est entreprise par le seigneur Antoine de Blé d'Uxelles sur les terres ancestrales de la famille des seigneurs de Cormatin. A cette époque où les Guerres de religion sévissent dans le royaume de Franc, ce seigneur va prendre la tête d'une armée de la Ligue catholique et ses faits d'armes lui ont permis de conquérir une partie des territoires de la Saône & Loire, .... rattaché au royaume de France. La nomination du Roi de France Henri IV protestant à la tête du royaume contraint Antoine de Blé d'Uxelles de faire un choix, soit il s'allie à la couronne d'Espagne catholique présente en Franche-Comté, soit il renie ses convictions religieuses et il apporte son soutien au royaume de France avec ses nouvelles possessions territoriales.
Le roi Henri IV le nomme lieutenant général et gouverneur de la plate forte de Chalon sur Saône. Cette position lui permet un accès à la Cour de France et de fréquenter le roi.Cette élévation sociale doit se traduire par la construction d'un château imposant. Sa construction commence en l'an 1606 inspiré par la Renaissance italienne avec un pont levis.
Jacques de Blé d'Uxelles, succède à son père et il devient l'un des nobles à devenir l'un des familiers de la régente du royaume de France, Marie de Médicis. En l'an 1618, il est nommé marquis par le roi de France Louis XIII. Il s'est impliqué à la décoration intérieure du bâti, en particulier en embauchant les artisans qui ont œuvré dans la construction du château de la Reine mère.
A la mort du marquis Jacques du Blé au combat en l'an 1629, les travaux s'interrompent, sa veuve Claude Phélypeaux va entretenir le château.Au fil du temps, le château va être déserté. En 1898, Raoul Gunsbourg, directeur de l'opéra de Monte-Carlo achète le château. Il entreprend des travaux de décoration intérieure afin de recevoir les chanteurs de l'opéra au cours de la période estivale. Ainsi, cette période permettait aux artistes de faire les répétitions nécessaires afin d'être opérationnel dès l'ouverture de la saison. En 1925, le château est vendu à un industriel de Châlon sur Saône, James Plan. En 1973, la propriété est vendue puis à nouveau en 1980.
En 1980, la propriété était à l'abandon et la nature avait commencé à se réapproprier l'espace des terres environnantes. A cette époque, des passionnés (Marc Simonet Lenglart, Pierre Almendros & Anne Marie Joly) vont acquérir le domaine afin de le restaurer.
La visite du Château de Cormatin est à recommander pour continuer à financer l'entretien et les différents aménagements grâce aux prix des entrées, mais surtout, le visiteur va contempler des appartements décorés dans le style de la Renaissance avec sur les murs des représentations graphiques utilisées dans la noblesse européenne.
La visite guidée est indispensable pour comprendre les différents symboles peints aux murs et les usages des différentes pièces. Si vous avez la chance de faire la visite avec l'un des propriétaires du domaine, vous allez plonger dans le monde de la petite noblesse de province avec ses usages. La visite du château n'est pas recommandée pour les enfants en bas âge.
En fonction de l'heure de la visite guidée, le visiteur peut s'orienter soit vers la cour d'honneur du Château, soit le potager, soit le jardin à la française avec le labyrinthe.
Depuis le rachat du domaine, les propriétaires se sont investis personnellement à travers le financement privé, mais aussi public dans la restitution le plus fidèle à l'esprit de l'époque du château, de ses dépendances et de ses jardins. En fonction de l'angle du regard, on peut percevoir une assise imposante des murs dans un style militaire du XVIIe siècle. L'époque de la Renaissance en Europe marque l'architecture militaire. L'édification de château fort ne protège plus les seigneurs devant la progression d'une armée équipée d'artillerie (canon). En conséquence, on construit des châteaux où le seigneur et sa domesticité peuvent être logés plus confortablement.
Dans la noblesse du royaume de France, un seigneur devait en fonction de son rang et de sa charge au service du roi paraître à la population comme une représentation royale du pouvoir. Cette "puissance" était matérialisée par le bâti. Au Moyen Age, les Évêques bâtissent des cathédrales, les seigneurs des châteaux forts.
Lors de la nomination du seigneur Antoine de Blé d'Uxelles à la charge lieutenant général et gouverneur de la plate forte de Chalon sur Saône par le roi de France Henri IV, ce seigneur provincial accède à une charge importante directement liée au pouvoir royal. En conséquence, ce seigneur se doit d'avoir un château à la hauteur de son nouveau rang social.
Le château est bâti sur les terres du fief des seigneurs de Cormatin à proximité de la rivière La Grosne où transitait le transport des marchandises vers l'Abbaye de Cluny.
La visite commence pour le remarquable escalier de 21 mètres de hauteur qui est réalisé selon le modèle bâti pour le château de Marie de Médicis. Antoine de Blé d'Uxelles était devenu auprès de la cour de France, une personnalité autorisée à fréquenter la Reine Mère et le roi. Cette "proximité" lui a permis de bénéficier de recourir aux meilleurs artisans de la cour pour aider à la construction de son château.
Le point fort de la visite est constitué de la visite des appartements peints et sculptés. On visite quelques pièces principales comme la chambre du seigneur, la chambre de sa femme, le cabinet Sainte Cécile, la cuisine, ..
En général, la durée de la visite des pièces du château se réalise en 45 minutes. Ce temps limité pour la découverte de chaque pièce est assez rapide. A notre avis, il faut au moins deux visites pour apprécier et comprendre la thématique symbolique représentée sur les murs et les plafonds de chaque pièce en fonction de l'occupant.
Les symboles peints sont des codes en usage dans la noblesse au Moyen Age. Par exemple, dans la société moyenâgeuse, l'or est utilisé par l'église et la noblesse pour signifier la recherche de la perfection, la bourgeoisie de l'époque n'utilise pas l'or pour ses décorations de l'habitat.
Le cabinet de Sainte Cécile où le marquis venait dicter ses différentes lettres est un lieu où la riche décoration est un témoignage culturel de l'époque de la Renaissance où les peintres des différentes écoles italiennes, flamandes exécutaient des fresques mythologiques. Chaque scène est peinte avec le plus grand soin par les artistes en respectant les usages en vigueur à cette époque.
L'antichambre de la marquise est conforme aux usages de l'époque. Le lieu doit imposer le respect dû à sa seigneurie. Le visiteur doit être impressionné par le lieu. En général, les familiers de la marquise traversaient cette pièce sans s'arrêter vers la chambre de la marquise. Par contre, les personnes de rang social inférieur devaient patienter pour être reçues lors des jours d'audience.
L'époque de la Renaissance va marquer une évolution de l'agencement de l'habitat de la noblesse en séparant les appartements du seigneur et de sa femme dans la construction des nouveaux châteaux. Il y a des pièces d'apparat et des pièces où l'intimité est préservée. Cette implantation contribue à assurer une vie sociale différenciée à l'homme et à la femme réunie par contrat de mariage arrangé par leurs parents.
Cependant, depuis le ¨Moyen Age, plusieurs habitudes ont traversé les siècles comme le dressage de la table. A cette époque, il n'y a pas de salle à manger. La chambre est la pièce où vit principalement son hôte. Dans la chambre de la marquise, elle reçoit ses enfants et ses proches et elle prend ses repas, alors les serviteurs dressent la table avec des tréteaux, une planche, une nappe et le service de table.
Au niveau des peintures, il est rappelé les devoirs de la femme vis à vis du mari, la fidélité, la fécondité, ...
Au Moyen Age, la cour royale se déplaçait de château en château chez les seigneurs afin de contrôler sur place l'efficacité de la charge seigneuriale accordée, mais aussi elle se déplaçait vers les champs de bataille et lors de festivités. Ce mode de vie itinérant impose de peu meubler les demeures. Les châteaux sont froids et humides l'hiver, en conséquence, on accrochait de grandes tapisseries épaisses qui isolaient les murs.
La chambre du marquis est ornée de quelques tapisseries et de tableaux du XVIe siècle.
Lors de l'acquisition du domaine par Raoul Gunsbourg, il entreprend une restauration des pièces dans l'esprit du lieu, mais il va apporter sa touche personnelle dans certaines pièces pour assurer le couchage des artistes lors de leur séjour en été. En particulier, il va s'impliquer dans la décoration de la bibliothèque dans le style de la Belle époque.
La pièce de la "Chambre des merveilles" est un témoignage d'objets rares rapportés des contrées lointaines pour orner le cabinet de curiosité de toute la noblesse européenne du XVIIe siècle. Un personnage important se devait de montrer ses pièces les plus exotiques qui pouvaient coûter des fortunes à quelques privilégiés.
Le potager est un lieu charmant où le jardinier expérimente des harmonies végétales entre les plantes nourricières et les fleurs d'ornement.
Il y a une petite terrasse aménagée où l'on peut se reposer quelques instants en contemplant la Nature à l'oeuvre sous la direction humaine.
Les jardins ont été reconstitués à la fin des années 1980 après le recreusement des fossés des douves. L'idée directrice était de s'inspirer des préceptes de l'art des jardins baroques afin d'apporter une âme en osmose avec l'histoire du lieu. On apprécie la vue d'ensemble à partir du 1er étage du château.
Les enfants adorent se perdre dans le labyrinthe, il est possible de guider les personnes égarées à partir de la petite tour qui surplombe au centre le tracé.
Château de Cormatin Grande rue 71460 Cormatin Tél: 03.85.50.16.55
Horaires: ouvert tous les jours, y compris les dimanches et jours fériés, du dimanche 29 mars au mercredi 11 novembre inclus.
- 1er avril au 14 juin : 10h à 12h* et 14h à 17h30*
- 15 juin au 13 juillet : 10h à 12h* et 14h à 18h00*
- 14 juillet au 15 août : ouverture continue de 10h à 18h*
- 16 août au 11 septembre : 10h à 12h* et 14h à 18h00*
- 12 septembre au 13 novembre : 10h à 12h* et 14h à 17h30*
Tarifs: adulte 12 €, étudiant 8 €, jeune (7 à 17 ans) 6 €, enfant (- 7 ans) gratuit
Les Voiles de la Liberté à Rouen
Écrit par Super UserEn 1989, M. Patrick HERR, propose à la mairie de Rouen un évènement maritime de 1ère importance pour fêter le bi-centenaire de la Révolution Française. Il pourrait se dérouler vers le 14 juillet. Le passé maritime de Rouen pourrait être ressusciter le temps de la manifestation. Après des réticences de toute sorte, le projet obtient l'accord de la Mairie de Rouen et de sa Région. Une équipe se met en place afin de contacter les propriétaires des 3 mâts à travers le monde. L'évènement aura lieu du 9 au 16 juillet 1989 sur les quais de Rouen
La 1ère édition est un succès, les 3 mâts sont au rendez-vous. 26 cathédrales de la mer sont venues. La Marine Nationale française s'est joint à la manifestation. Déjà la remontée de la Seine est magique. Une foule nombreuse vient découvrir le spectacle ...
Les premiers visiteurs sont éblouis ..... on peut monter à bord des narives ..... chaque capitaine de navire a eu à coeur de montrer un équipage opérationnel et charmeur. La musique s'échappe de certains navires .... on entend de la musique Sud américaine ...
Le public apprécie chaque bâteau. On commence à comparer l'élégance des proues, ...... des équipages.
Les noms des 3 mâts à absolument voir circulent, comme l'Amerigo Vespucci, trois-mâts carré italien, le Cuauhtémoc, trois-mâts barque méxicain, Capitan Miranda, trois-mâts goélette de l'Uruguay, .....
Il faut arriver de bonheur le matin vers 10h, la foule n'est pas encore présente. On peut circuler sans problème sur les quais. On voit la vie qui s'organise sur les ponts des bâteaux, .... vers 11h30, l'affluence devient une réalité. Si vous voulez monter à bord, il faut presque 45mn ......
En soirée, les quais s'animent, de la musique, des spectacles ....... et le feu d'artifice. C'est magique, cette lumière au-dessus des ponts et des mâts, c'est la Fête.
Le succès populaire de cette manifestation a ouvert la voie à l'organisation de l'Armada de Rouen qui se tient environ tous les 4 ans. La dernière en date s'est tenue en 2008.Sa durée est d'environ 10 jours, cependant, il existe des départs prématurés de navire car maintenant, les 3 mâts sont devenus des stars et ils sont très demandés.
La journée du départ de Rouen est un grand jour, toute la journée, les 3 mâts vont naviguer sur la Seine vers la ville du Havre afin de gagner la haute mer. Un public nombreux se tient de chaque coté des berges tout au long du parcours. On vient en famille pour la journée.
Si vous voulez être bien placé, il faut impérativement venir tôt. Les familles déballent les affaires du pique-nique, installent les tables, .... les appareils photos sont prêts, ... le soleil est présent, .... la journée s'annonce bien. L'horaire de passage des bâteaux dépend du lieu de pique-nique par rapport au port de Rouen. Au loin, on entend les premières clameurs, ...... la fête commence, les premiers 3 mâts arrivent .....
Lors des premières éditions, les équipages ont joué le jeu de monter dans la voilure, maintenant, c'est très rare !!! En 2008, la bâteau "pirate" partait à l'abordage et il tirait une bordée de canon.
En 2008, à Rouen, le mois de juin a été chaud sans pluie. Au moment de l'Armada, le temps s'est dégradé et la pluie a été une constante sauf le jour du départ des bâteaux.
La 6e édition s'est déroulée pour la 1ère fois au mois de juin 2013 (du 6 au 16 juin). Elle a été maintenue malgré les conditions très difficiles de circulation sur Rouen depuis l'incendie du pont Mathilde le 29 octobre 2012. Cette nouvelle édition a été très difficile à organiser. A priori, cette Armada sera la dernière à être gratuite.
Au fil du temps, l'Armada de Rouen est devenue l'un des évènements majeurs de rassemblement des vieux gréments au monde. Cette édition a présenté au public 46 bateaux dont le Belem, les Pen Duick du célèbre navigateur Eric TARBARLY, ... l'un des chouchous du public le Cuauhtmoc, navire école de la Marine Mexicaine, et le Mir, navire école de l'Académie Maritime de St Pétersbourg, l'un des plus longs au monde avec ses 108 mètres.
Le choix du mois de juin limitait la fréquentation du public français et européen. Heureusement, la proximité de la région parisienne a permis une certaine affluence lors des week-ends. Le temps a été incertain, la pluie et la fraicheur étaient au rendez-vous.
Les navires sont arrivés entre la nuit du 5 au juin 6 et la matinée du jour de l'ouverture. Le pont Flaubert s'est levé pour laisser passer les cathédrales des océans.
Les Normands ont répondu présent pour découvrir cette nouvelle édition. Il était recommandé d'utiliser les transports collectifs pour venir sur les quais. Si le visiteur voulait découvrir les navires et monter à bord, il était important de venir vers 9h00.
En fonction du temps disponible, le visiteur pouvait faire soit la rive droite, soit la rive gauche, soit les deux rives. Au niveau de la rive droite, les organisateurs avaient opté pour un étalement des bateaux afin de fluidifier la foule sur chaque quai.
Le BELEM est l'emblème de la flotte ancienne à voile. Il a été lancé en 1896 pour le commerce du cacao et du sucre entre Nantes et les Antilles et le Brésil. Sa construction aux chantiers navales dura 5 mois.
Le DAR MLODZIEZY est un voilier polonais récent, il a été lancé en 1982 aux chantiers de Gdansk. C'est un trois mâts carré de 109 mètres de long. Sa voilure totale est de 3015 m². Il a remporté le trophée du Boston Teapot Trophy en 1988 en parcourant 1241 milles en 124 heures.
Le voilier portugais le SAGRES II est un habitué de l'Armada de Rouen. Il a été construit en 1937 aux chantiers allemands de Blohm et Voss à Hambourg. C'est un trois mâts barque d'une longueur de 90 mètres, sa largeur est de 12 mètres. Sa voilure totale est de 1796 m². Aujourd'hui, il est un navire école de la Marine portugaise.
Pour tous les Amateurs du monde de la voile, le nom du PEN DUICK fait immédiatement repensé au grand navigateur qu'était ERIC TABARLY. Le 1er Pen Duick a été dessiné par un architecte écossais et lancé en 1898. En 1964, Eric Tabarly et Gilles Costantini dessinent le PEN DUICK II. Avec ce ketch, il remporte la Transat anglaise. Le PEN DUICK VI est construit en 1973. Il remporte la Transat en solitaire en 1976. En 1983, Eric Tabarly disparait à bord du Pen Duick I.
Le MIR est le 4e voilier le plus long au monde avec ses 108 mètres. Il a été construit aux chantiers de Gdansk en 1987 sur le modèle du Dar Mlodziezy. Sa voilure totale est de 2771 m². Il appartient à l'Académie Maritime de Saint Pétersbourg.
A chaque Armada, les visiteurs ont la possibilité de faire temponner le programme ou des cartes postales à chaque navire.
En début de matinée, les équipages des voiliers s'affairent pour entretenir les ponts, évacuer les poubelles, ... et préparer les visites de la journée.
On voit les cadets, les officiers, ... en action. C'est un moment de partage entre le visiteur et les équipages. On doit souligner la grande gentillesse et de patience de tous les marins présents envers les touristes.
On assiste à un rapport .....
Un certain nombre de navires étaient ouvertes à la visite gratuite. Lors de notre reportage, nous avons monté à bord du Sagres II et du Santa Maria Manuela.
On est accueilli avec le sourire, les marins sont à votre disposition pour répondre à vos questions. Le cuisinier préparait des gigots d'agneaux, les aromates dégageaient des senteurs ........
En matinée à 10h, il était possible de visiter un voilier sans trop attendre. Mais avec l'affluence des visiteurs, il fallait parfois faire une queue d'une durée 1h30. Au pire moment, la durée a atteint 2h30.
LES FESTIVITES
A chaque édition de l'Armada, il a été prévu une programmation d'animations quotidiennes sur les quais et dans Rouen pour créer une ambiance unique autour de l'esprit des gens de mer. Cette édition s'inscrit dans cette tradition. A la nuit tombée, les voiliers sont illuminés et ces lumières se reflètent sur la Seine.
La scène était située rive droite au fond. Le public nombreux est venu assister à des moments de folie avec des artistes inspirés par l'évènement à partir de 21h.
Il était prévu un feu d'artifice chaque soir après 23h30, cependant les organisateurs ont su adapter les horaires en fonction de la fin du spectacle et des conditions climatiques.
Malgré l'heure tardive, le spectacle pyrotechnique était de qualité.
Le spectacle dure en moyenne 20 minutes.
La Parade de l'Armada est l'un des moments forts de l'évènement. On estime qu'environ 1 à 2 millions de personnes sont installées le long des berges de la Seine entre La Bouille et l'Estuaire. Elle avait lieu le dimanche 16 juin entre 7h et 17h. Au niveau météo, il était annoncé des belles éclaircies dans l'après-midi. Au niveau des conditions de circulation, il est très difficile de se déplacer en voiture après 9h30 sur tous les axes menant vers la Seine. Les "habitués" viennent vers 8h installer le pique-nique de la journée à un emplacement de choix pour bien voir les voiliers évoluer dans les boucles de la Seine.
Dans la presse, il était précisé les horaires de début et de fin en fonction des lieux situés le long des 120 km. Cette info était très utile pour commencer les observations au bon moment .
Le départ de Rouen est vraiment un grand moment, on voit les marins s'activer à la manoeuvre. Un autre endroit magique, la boucle à La Bouille, les marins remercient les visiteurs de leur accueil.
A Rouen, les premiers voiliers ont franchi le pont Flaubert à 7h. Depuis quelques éditions, il est possible de monter à bord de certains voiliers pour cette grande parade, il faut compter 295 €/personne sur des voiliers comme le Tolkien, le Dar Mlodziezy, le Belem, le Santa Maria Manuela, .... au niveau de la prestation, il y a le petit déjeuner, le déjeuner et le retour en car sur Rouen. Au dernier moment, il y avait encore des places disponibles à moindre coût 215 €.
On regrette qu'au fil des éditions, le spectacle des marins dans les voilures et la musique d'ambiance à l'intérieur des bateaux de différents pays se font très rares. Le public avisé est un peu déçu.
Quelques précipitations ponctuent le passage des voiliers. Le public essaye de créer l'ambiance pour obtenir une réponse des équipages ....
Les enfants sont émerveillés devant cette parade, les adultes sont un peu déçus. Le Monge marque la fin de la parade, il est impressionnant.
En résumé, cette édition était de qualité au niveau des jours à quai mais il faudra revoir à l'avenir le contenu de la parade.
L'édition 2019 s'est tenue du 6 au 16 juin 2019 sur les quais de la Seine sous un temps maussade.
A+