Au début octobre 2016 la région de Baracoa à l’extrémité de l’oriente cubain, avait été dévastée par l’ouragan Matthew. Cette année la période des ouragans a débuté plus tôt et a frappé surtout le centre de l’île. Pour être plus précis les provinces situées entre Las Tunas et Santa Clara.
Les provinces de Camagüey et de Ciego de Avila ont été les plus impactées par « IRMA ». La tornade initialement de force 5 venait hier vendredi de tomber à 4. Mais lors de son arrivée au large de Cuba, l’ouragan a retrouvé le niveau alarmant de 5 ! Les premiers relevés indiquent que l'ouragan Irma est le plus puissant à toucher Cuba depuis 1932.
Selon nos contacts à Camagüey la plupart des toits des cabanes y ont été arrachés. Les rafales ont atteint 150 km/h. En fait comme nous venons de l’indiquer le cyclone IRMA est passé au large, bien plus au nord, en mer.
Avant-hier jeudi certains de nos contacts à Santa Clara attendaient la dernière minute pour aller se réfugier dans les centres d’accueil prévus par les autorités pour protéger la population des ouragans.
A Baracoa en 2016, aucune perte humaine n’était à déplorer malgré les destructions impressionnantes signalées. En 2017, la violence des vents ont engendré 10 victimes parmi la population de 11,5 millions de cubains. Il faut noter que les procédures draconiennes mises en place par les autorités cubaines, tant dans leur préparation que dans leur mise en place sont un exemple pour la région caribéenne. A La Havane, l'électricité a été préventivement coupé dans une grande partie de la ville. On évalue à 1 million les personnes évacuées des zones à risques.
Une priorité qui devrait aussi prévaloir dans les îles de Saint Martin et de Saint Barthélémy où il semblerait que la gestion désorganisée a provoqué une vingtaine de victimes sur fond de banditisme endémique. Relire le chapitre consacré à la sécurité dont peut se targuer le gouvernement cubain dans notre dernier article.
Cette année plus d’un million de cubains ont dû quitter leurs foyers jugés fragiles pour des abris plus sûrs. A noter aussi que 10 000 touristes étrangers ont été éloignés du littoral.
La raison ? Le changement climatique nié par l’administration TRUMP ne se manifeste pas seulement par l’émergence de cyclones de plus en plus dévastateurs, mais également par la montée des eaux des océans qui érodent les bords de mer.
Gérald HOSTIER le 09/09 2017. contact: e-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.